"COINCIDENTIA OPPOSITORUM"

Je suppose que c’est moi, le « Gugus » du « Parlement » … Alors je vous réponds oui ! Tout Emsaver digne de ce nom, tout « Brezhon » qui n’est pas un « Breton », un guignol français anti-français se doit d’être une « taupe » !...

Il doit être une « taupe » partout où se trouve potentiellement des intelligences capables de se former en néo-breton pour servir un État bretonnant. Il doit les aider à s’en sortir en leur apportant la vérité fédéraliste bretonnante. C’est celle de l’Emsav en évolution depuis deux siècles. Elle transmute en réaction dialectique contre l'ÉTAT jacobin totalitaire et toutes ses « taupes » francisées!... Ce n'est pas pour reproduire la même chose repeinte en "noir et blanc" !!!...

Je l’ai déjà dit et écrit. Il est fondamental de comprendre que la Métaphysique celtique comporte une multitude de Points de vue. Ils rendent compte, en breton, de tous les aspects sous lesquels on peut envisager la vérité. Elle ne saurait donc être contenue dans les limites du système français jacobin de langue française.

C'est toujours le mystère des polarités. Elles constituent à la fois une bi-unité et une alternance rythmique. Elle se laisse déchiffrer dans les différentes illustrations mythologiques, religieuses et philosophiques.

Certaines de ces polarités tendent à s’annuler dans une “coincidentia oppositorum”, c'est-à-dire dans une UNITÉ-TOTALITÉ PARADOXALE.

Ce sont ces situations existentielles paradoxales (comme la simultanéité du jour et de la nuit, du visible et de l’invisible, du bien et du mal etc...) que la logique française classique a du mal à vivre. Elle a donc préféré les considérer comme des oppositions irréductibles comme « gauche/droite »...

Le choix de la raison de la Révolution Française comme unique voie de connaissance a éloigné le Français du paradoxe philosophique fédéraliste. L’incapacité de vivre des situations existentielles paradoxales, engendrée par la perte de la vision traditionnelle, lui a fait chercher des idéologies rassurantes. Il est assisté et protégé au détriment de sa combativité individuelle, et de sa capacité à résister à la souffrance.

C'est pourquoi l'excès de raison a rendu les Français fragiles et a fait naître leur idéologie bourgeoise. Transcender les polarités, s’installer au coeur des couples de contraires implique de ne pas séparer l'un de l'autre, ni de choisir définitivement l'un ou l'autre.

La conscience est alors libre de se placer dans un “tiers-inclu”, au sein de I'”unité-totalité paradoxale”. Il s’agit donc, grâce à la « coincidentia oppositorum », de voir la vie toujours de l’intérieur, du centre.

En effet, pour la vision celtique traditionnelle, la conscience ne se situe pas dehors, mais au dedans des choses. Nos égarements ne font que signaler l’ “excentricité” d’un « Merour » désaxé, c’est-à-dire la perte du centre. Cette quête du centre est généralement appelée voie ésotérique ou “voie du dedans” par la Tradition.

Toute vision traditionnelle véritable naît des “noces sacrées” entre les “puissances limitantes” qui jugent (la raison critique), et les “puissances débordantes” qui créent (l'amour et

l’imagination) comme celles que nous avons pour créer « Breizh », un État avec son Parlement...