La Raison et l'Imaginaire : le non-dualisme de la Tradition celtique
Puisque mon dernier commentaire a été effacé, je laisserai les lecteurs juger eux-mêmes de la culture, de l’intelligence et de l’honnêteté intellectuelle d’un Guillemain… Cela compte tenu de ce que j’ai déjà publié avant ici-même!...
J’ai suffisamment expliqué que la philosophie celtique classique consistait justement à ne pas rejeter qui que ce soit, par la "coincidentia oppositorum". L’Un ET l’Autre d’inclusion n’est pas L’Un OU l’Autre d’exclusion dualiste ! Je ne vais pas revenir encore là-dessus.
Contrairement à ce qu'ont supposé les penseurs rationalistes, de langue française, de ces deux derniers siècles, la vision celtique du monde et de soi-même, par notre langue d’inclusion, intègre la fonction critique de la Raison, mais empêche le réductionnisme, grâce à la fonction débordante de l’Imaginaire.
L’Imaginaire permet de concevoir une réalité synchronique (mythique) et pas seulement chronologique (historique) comme la Raison. La Tradition celtique régit l’univers subtil de la communication. Cela, non pas simplement au niveau de l'information et de l'analyse, mais surtout au niveau du “vécu” concret.
Le vécu reste essentiel pour que l’expérience puisse être assimilée complètement par la conscience et qu’elle puisse s’élever au niveau de notre ÉTAT philosophique renaissant. C’est pourquoi il faut se trouver partout dans la décadence et fréquenter tout le monde dans la SOCIÉTÉ. Ceci afin d’en faire l’analyse critique et apporter sa propre vérité nouvelle pour une Renaissance de l’ÉTAT philosophique "brezhon", comme je le fais ici.
À la suite des recherches anthropologiques, nous pouvons constater que la France rationaliste a réellement commis une grave erreur en traitant les sociétés traditionnelles de “pré-logiques”. L’erreur fondamentale commise par les tenants d'une explication psychologique de la vie collective primitive fut de formuler les problèmes anthropologiques en termes catégoriques, que j’ai déjà cités.
Ils ont utilisé des catégories politiques superficielles « gauche/droite », ou autres, et la psychologie. Elles se sont elles-mêmes avérées inadéquates parce que partielles et exclusivement adaptées à la modernité. C’est-à-dire à l’homme français occidental, adulte et « civilisé » du monde industriel et non pas traditionnel. C’est cela la preuve de l'ethnocentrisme et du racialisme.
C’est pourquoi un « Parlement breton » en 2014, 2074 ou autre, ne peut en aucun cas être, en français, la parodie de ce qui s’est toujours passé en France décadente. C’est totalement absurde, antithétique !...C'est la fonction philosophique de notre ÉTAT contre la fonction uniquement économique de leur SOCIÉTÉ déliquescente !!!...
Belenos et Cernunos
Chez les Grecs comme chez les Celtes, la tradition avait symbolisé l’union par la complémentarité entre les Dieux Apollon/Belenos, le Limiteur, et Dionysos/Cernunos, le Débordant. Chacun régissait un fronton du temple qui gardait l’omphalos ou “nombril du monde”, l’île d’Avallon chez nous.
La Tradition ne doit donc pas être considérée comme statique, ou dogmatique ; elle est vivante et différentielle. À l’image de l’omphalos de Delphes ou de l’île d’Avallon, elle est le centre ou le coeur, le pont de liaison et d'émanation de tout ce qui existe.
Contrairement à ce qu'ont supposé les penseurs de ces deux derniers siècles, cette vision du monde et de soi-même intègre la fonction critique de la raison mais empêche son réductionnisme, comme en France, grâce à la fonction débordante de notre imaginaire.
L’Imaginaire permet de concevoir une réalité synchronique (mythique) et pas seulement chronologique (historique) comme le permet la Raison française. La Tradition régit l’univers subtil de la communication, non pas simplement au niveau de l'information et de l'analyse, mais aussi et surtout au niveau du “vécu”. Le "vécu", chez nous, reste essentiel pour la formation par l’expérience qui, une fois assimilée, permet l’élévation de la conscience.