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On ne naît pas "Brezhon", on le devient!


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le : 13. 02. 2007 [18:05]
Yann-Ber TILLENON
Yann-Ber TILLENON
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J’ai dit et répété, entre autres, sur le forum d’“Adsav!”, qu’un État doit avoir sa langue, donc une langue d’État. C'est aussi pour cela qu'ils m'en ont exclu!

Une langue d’État, de civilisation, existe en Bretagne c’est le français, langue de l’État français. Une autre langue d’État, de civilisation, existe : C’est le “brezhoneg nevez” ou "néo breton contemporain", langue de l’Emsav, germe d’État “brezhon”, à amplifier, à faire croître si besoin est, par certains individus motivés. Ce sont des créateurs d’histoire, des "artistes historiens", comme il y a des "artistes plasticiens". Ils sont créateurs d’une nouvelle identité : Celle de l’État "brezhon".

Ce que les Sionistes d'Israël ont fait avec de très petits moyens au départ pour Israêl, nous pouvons le faire pour bâtir "Breizh" et remplacer "Bretagne"! Soyons des "Breizhistes" pour Breizh", des "Breizhourion" en "brezhoneg". Ceci comme les sionistes l'ont été pour Israël" ! Depuis 1948, ils ont réussi à faire d'une langue qui avait complètement disparu, une nouvelle langue totalement nouvelle. En quelques décennies l'hébreu moderne est devenu une langue d'État, une langue d'université. Il est maintenant la langue de toute la société israélienne ! Les Israéliens venant de tous les coins du monde ont fait leur unité par l'hébreu moderne.

Que dans la société soient étudiées des multitudes d’autres langues de cultures différentes comme l’espagnol, le vannetais, l’anglais, le trégorrois l’allemand, l’arabe, , le gallo ou le turco-mongol pour jouer à la pétanque ou parler du match de foot, et de la météo, n’a aucune espèce d’importance. La société est l’espace de la liberté. Plus il y a de libertés et de langues enseignées par "Pigier", "Diwan", “Assimil” ou les lycées, mieux ça vaut! L’État est lui, l’espace de l’autorité, de la souveraineté créée par l’histoire des mouvements (Emsavioù) dans l’histoire du monde.

La société est l’espace psychique (émotionnel et rationnel) d’un pays. Il est intermédiaire entre l’ État, espace philosophique (spirituel, métaphysique) et le territoire qui est l’espace physique, ethnique (matériel, énergétique).

Ce qui fait que, dans un pays, il n’y a pas une seule identité unique et absolue. Il y a au moins trois identités. Elles correspondent chacune 1) au niveau physique, (individu, éthique), 2) au niveau psychique (société, politique) et 3) au niveau métaphysique (État, historique).

Ainsi nous pouvons désigner, concernant la "Bretagne", trois identités: 1) Le "BRETON" physique, biologique (droit du sang), 2) Le "BREIZHAD" psychique, sociologique (droit du sol), 3) Le "BREZHON" historique, philosophique (droit de la langue). On ne naît donc pas "Brezhon". On le devient par l'aprentissage de la langue de l'Emsav-État et de la philosophie pratique pour participer, être dans l'histoire du monde. Ceci quelle que soit l'origine ethnique de l'individu. On n'est pas "Brezhon" par le sang ou le sol mais par la langue moderne qu'est le néo-breton. Le "Brezhon" est un peu au "Breton" ce que le Français est au Gaulois ou l'Indien à l'Américain...

Un pays est un homme démultiplié avec 1) son ventre et ses jambes (territoire, nature), 2) sa poitrine et son cœur (société, culture) et 3) son cerveau et sa tête (État, civilisation). On pourrait peut-être même dire: 1) “territoire de nature animale, 2) société de culture humaine, 3) État de civilisation “surhumaine”?...). Faute de comprendre cela, les « militants » de gauche ou de droite, risquent de rester encore longtemps empêtrés dans de vaines discussions "politiques" provinciales et conservatrices à connotations racistes…