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le : 30. 03. 2007 [14:04]
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Yann-Ber TILLENON
Yann-Ber TILLENON
Inscrit depuis: 26.12.2006
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Nos contre-performances économiques, sociales et financières alors que droite et gauche ont successivement été au pouvoir sont la preuve que nous ne sommes face à un problème de système qui ne fonctionne plus. Ce n'est pas le conducteur du véhicule qu'il faut changer mais le véhicule lui-même !
Le problème est que le "système à la française" est difficilement réformable car les décideurs en sont les profiteurs.
Réformer notre "modèle" économique et social ? C 'est le Parlement qui en décide or il est composé pour l'essentiel d'élus issus de la fonction publique qui connaissent mal l'entreprise privée et dont le conservatisme n’est plus à démontrer. Mettre de l'ordre dans les finances publiques ? Montent alors aux créneaux les lobbies (paysans, transporteurs, fonctionnaires, syndicats, pétroliers, automobiles, bâtiment public..) et les corporatismes (Education nationale, Ministère de la Défense, SNCF, GDF..) de tous bords accrochés depuis toujours à l’argent du pouvoir central. Renouveler la vie politique afin d'avoir enfin des hommes politiques nouveaux ? Mais ce sont les vieux partis déjà au pouvoir qui décident eux-mêmes par la loi dans quelle mesure on peut leur faire concurrence !
Pour que ça change, il faut une véritable révolution culturelle. Et pour cela, nul besoin de pavés ni de barricades, il suffit dire la vérité car comme le disait Marx: "Seule la vérité est révolutionnaire ! "
Et parmi ces vérités qu’il faut avoir le courage de dire aux Français en particulier celles-ci très basiques :
- Le monde a fondamentalement changé du fait du progrès technologique et nous sommes engagés de manière irréversible et irrésistible sur la voie de la globalisation de l'économie et de la mondialisation des échanges. Il faut s'adapter aux changements du monde car ce n’est pas le monde qui s'adaptera à la France.
- Les Etats-nations sont devenus trop petits pour résoudre les grands problèmes et trop gros pour solutionner les petits. Leur marge de manœuvre pour résoudre les problèmes concrets des Français ne cesse de diminuer.
- On ne décrète pas l’emploi. Il résulte de l'offre et de la demande. L’'essentiel n’est pas de conserver les emplois mais de faire qu’il s’en créée plus chaque année qu'il n'en disparaît.
- Les idées même les plus généreuses finissent toujours par un problème financier et l’argent ne tombe pas du ciel il est toujours pris soit au patron soit au contribuable. Ce qui est versé pour le social ne pourra pas l' être pour la recherche, ni pour l’éducation. : il faut choisir.
- En France, ce ne sont pas les prix qui sont trop hauts mais les salaires qui sont trop bas !
Il est statistiquement démontré que les bas salaires sont anormalement bas en France par rapport au reste de l'Europe.
C’est seulement en sortant de nos idéologies, de nos dogmes et de nos fantasmes pour vivre un peu plus dans le monde du réel et en changeant nos modes de pensées et nos comportements en fonction de la nouvelle donne économique internationale que nous aurons une chance de pouvoir nous en sortir.
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Kêrvreizh 2006-2010
