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KERVREIZH à Athènes le 15, 16, 17 juillet 2006


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le : 27. 12. 2006 [01:51]
Yann-Ber TILLENON
Yann-Ber TILLENON
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J’ai pu participer à Athènes le 15, 16, 17 juillet dernier sur l’Europe européenne à construire: Une superstructure philosophique constituée d'élites, au dessus de tout ce qui existe actuellement. J’ai eu la chance de pouvoir intervenir plusieurs fois. J’en ai profité pour insister, une fois de plus, sur le rappel de notre Tradition indo-européenne comme recours. Je dis bien comme “recours”, et non pas “retour” pour construire la grande Fédération des petits États souverains, comme l’État breton, entre autres.

Eux seuls sont source de renaissance face à notre mort assurée par le système à détruire les peuples et la planète entière. Ceci m’a amené à reparler de Platon comme Maître transmetteur de la Tradition. J’ai rappelé que la légende dit qu’il fut former, entre autres, lors de ses nombreux voyages, par les druides (tru-wides), les “savants fidèles” (maîtres de sagesse) à Chartres et par des Prêtres égyptiens, en Egypte.

PLATON ET LA TRADITION

Platon expose deux principes fort importants : d'une part, celui d'une alchimisation ou transmutation progressive de l'être, au fur et à mesure qu'il s'élève du monde sensible vers le monde intelligible ; d'autre part, celui de Théophanie, d'union de l'âme avec le Divin.

Le processus d'alchimisation, Platon l'a exprimé notamment en définissant quatre types d'hommes qui sont en fait les étapes de l'évolution d'un même être à travers quatre paliers ou degrés croissants de conscience : les hommes de fer, les hommes de cuivre, les hommes d'argent et enfin, les hommes d'or. Il retient donc l'idée traditionnelle d'une MUTATION de l'être, avec ascension de la conscience à travers des plans de plus en plus élevés.

Cette transmutation s'achève dans une “conversion totale” une METANOIA, où l'être a transgressé les différents niveaux du réel.

Cette conversion totale est obtenue par la contemplation du Bien. En effet, c'est en contemplant le Bien que l'homme peut s'unir à lui “dans la joie d'une ineffable extase”, et ne plus faire qu'un avec le Bien suprême. Cet état est celui que toutes les philosophies traditionnelles appellent “THÉOPHANIE” ou Union avec le Divin.

L'état théophanique était particulièrement important dans la mentalité magico-religieuse des sociétés dites “primitives”, appelée aussi chamanique, le prêtre-chaman étant capable d'entrer en contact avec les puissances de l'invisible et de devenir un médiateur entre le Ciel et la Terre.

Dans la philosophie de Platon, imprégnée des anciens Mystères, c'est donc l'état théophanique qui met fin à la dualité entre l'homme et le monde intelligible, puisqu'il s'agit là d'une véritable UNION (dans la philosophie orientale le même phénomène est appelé YOGA), entre l'Un et la multiplicité du monde phénoménal. Grâce à lui, l'homme se transmute et peut devenir point de convergence entre les énergies du Ciel et de la Terre.

Malheureusement, telle que Platon l'a exposée, cette théorie de la fusion avec le Bien suprême risque d'apparaître bien abstraite, car il ne décrit pas le cheminement intérieur de l'être humain, avant de parvenir à cette union; la réconciliation des deux mondes jusqu'alors opposés, monde intelligible et monde sensible, semble inaccessible au commun des mortels.

Ce caractère un peu lointain de la “métanoïa” nous est confirmée par la définition que donne Platon de la Dialectique.
En effet, au-dessus de la science mathématique s'élève la Science du Bien, c'est-à-dire la Philosophie, ou comme Platon l'appelle, la “DIALECTIQUE”.

La Dialectique remonte jusqu'au Principe absolument premier, d'où elle redescend en parcourant la série entière des Idées, sans le secours d'aucune donnée sensible.

Ce risque de l'abstraction n'a pas échappé à Platon qui, sur la fin de sa vie, réhabilitera en quelque sorte l'importance du monde sensible.

- l'Amour ou le désir de l'immortalité
Pour Platon, l'Amour n'est pas seulement la passion qui unit les sexes ; c'est l'aspiration fondamentale de tout homme au bonheur.

En effet, l'élan de l'intelligence vers l'Idée du Bien soulève l'être humain d'un enthousiasme divin, auquel Platon donne le nom d'AMOUR.

L'Amour est le désir que l'homme éprouve à posséder les choses bonnes ; c'est le désir d'une possession éternelle. C'est le désir de l'immortalité.

L'homme se rend immortel en engendrant la sagesse et les autres vertus. Mais la génération ne peut s'accomplir que dans la beauté, qui est ainsi le véritable objet de l'amour. La vue des choses belles réveille en nous le souvenir de la Beauté parfaite que l'âme a contemplée autrefois, et dont elle tend à se donner de nouveau l'ineffable jouissance. Nous devons nous élever, sur les ailes de l'amour, de la beauté des corps à la beauté de l'âme, et monter toujours plus haut, jusqu'à ce que nous apercevions l'éternelle et suprême Beauté, qui n'est autre que l'éclat lumineux dont resplendit le Bien. Alors, nous unissant à cette Beauté divine, nous engendrons des vertus qui durent éternellement, et réalisant la plénitude de la condition humaine, nous possédons véritablement l'immortalité.

IMMORTALITÉ ET RÉMINISCENCE

Platon explique donc que si nous avons le pressentiment d'un Absolu, c'est-à-dire que si nous soupçonnons la réalité d'une beauté supérieure en voyant quelque chose de beau, c'est grâce à la présence “cachée” de la science dans notre Ame. Et cette présence s'explique par l'Immortalité de l'âme.

L'âme existait donc avant le moment que nous appelons “la naissance” et c'est au cours de sa vie antérieure que l'âme a connu les essences des choses. Nous avons gardé le souvenir de la science que nous avons possédée autrefois, et le progrès de notre connaissance n'est que son rappel, de plus en plus distinct : LA SCIENCE EST UNE RÉMINISCENCE.

Ceci explique deux phrases célèbres de Platon :

“Vous, les hommes, vous êtes des Dieux, mais vous l 'avez oublié”, et “Savoir, c'est se souvenir”.

L'accès à la vérité, pour Platon, est donc contenu dans une lutte contre l'oubli, dans le but de récupérer la mémoire des origines.

Le terme “ALETHEIA” en grec, signifie d'ailleurs à la fois “Vérité” et “absence d'oubli”.

Ceci amène Platon à développer tout particulièrement le thème de l'Education, dont le but essentiel est de faire récupérer à l'être humain cette mémoire originelle.

C'est pourquoi le désir de l'immortalité, qui s'exprime par l'Amour, est fondé sur la nature même de l'âme. En effet, l'âme n'appartient pas au monde sensible, mais se rattache au monde intelligible. Par son origine divine, l'âme est immortelle, et c'est pour réaliser sa véritable destinée qu'elle tend à l'immortalité.

L'âme doit retourner au monde des origines.

La distinction entre l'âme et le corps est la même que la distinction entre les choses et les Idées. Comme l'Idée, l'âme a son origine et son but dans le monde des réalités éternelles. Elle est prisonnière du corps, et pour accomplir sa destinée, elle doit s'en libérer, se détacher du monde matériel. Par la purification, par la pratique de la vertu, elle accède à la Connaissance de l'Idée.

Ainsi l'immortalité de l'âme, qui se tire de la réflexion sur la connaissance, de notre capacité de saisir le vrai, exprimée par la théorie de la Réminiscence, trouve sa confirmation dans une cosmologie qui repose sur l'analogie de l'Univers et de l'être vivant, du macrocosme et du microcosme, dans laquelle l'Univers réclame pour sa perfection une diversité de vivants particuliers, et par là une pluralité d'âmes, dont le nombre est égal à celui des astres. Les âmes ne sont donc pas seulement immortelles; elles sont aussi anciennes que l'Univers et sont en perpétuelle migration dans la succession des vivants mortels. Cette destinée des âmes est racontée dans des mythes, comme ceux qui terminent le Gorgias, le Phédon, La République, ou celui qui se développe dans le Phèdre.


INDIVIDU, SOCIÉTÉ, ÉTAT

Grâce à la contemplation, l'homme se détache du monde sensible pour se fondre dans le monde intelligible. Toutefois, dans l'Allégorie de la Caverne, le captif délivré qui a vu la lumière du jour redescend vers ses anciens compagnons d'infortune et les appelle à la liberté. De même, le philosophe, qui a fixé l'œil de son âme sur la splendeur du Bien, rapporte aux hommes la nouvelle de cette ascension prodigieuse, et s'efforce d'aider la vie humaine d'après la règle de perfection dont il a contemplé le modèle. Ainsi, ce n'est pas seulement dans sa propre âme qu'il introduit l'harmonie, c'est encore dans la société des hommes.

En effet, celui qui a contemplé le Bien peut, par sa seule présence, son seul rayonnement, aider la collectivité, parce qu'il s'est transmuté, parce qu'il est devenu Individu, dans le sens donné à ce terme dans le premier chapitre, c'est-à-dire une entité qui a pu dépasser sa personnalité.

L'INDIVIDU est comparable à un acteur ayant besoin d'un masque pour pouvoir s'exprimer dans le monde concret. Ce masque est sa personnalité. Mais, pour pouvoir parfaitement s'exprimer, l'acteur doit posséder un masque adapté à sa propre nature. C'est pourquoi l'homme est obligé de transmuter sa personnalité, de modifier son masque jusqu'à ce que ce dernier ne l'empêche plus de contempler la lumière du jour, c'est-à-dire le Bien suprême. D'obstacle, le masque (la personnalité) doit devenir Miroir.

Cette transmutation est donc une individuation de l'être qui, dès lors, peut aider ses congénères sur le sentier philosophique.

Comme le dit René Guénon, la recherche intérieure de l'être n'a pas pour but l'obtention d'un rôle politique, mais le rôle politique de l'homme est contingent dans la recherche spirituelle.

Quelle que soit sa caste, tout homme qui a réussi ce travail d'individuation est responsable et libre, donc maître de son Destin. C'est le but que recherche l'État platonicien.

En fait, il n'y a pas de différence fondamentale entre l'individu et l'État, en ce sens que l'État est un individu collectif.

L'individu et l'État ont un développement homothétique. C'est la capacité de dépasser la réalité strictement matérielle ou quantitative qui fait naître l'Individu comme l'État.

Pour Platon, l'individu, comme l'État, est capable de lutter, de vivre pour un Idéal, pour un Archétype. Autrement dit, c'est lorsque le règne de la qualité l'emporte sur celui de la quantité que l'Individu et l'État apparaissent.

Par contre, il n'y a pas d'analogie ni d'image homothétique entre les notions d'individu ou d'État et celle de société.

En effet, pour Platon, la société est une association de personnes dont le but de de permettre la satisfaction de leurs besoins matériels. A aucun moment, la société ne propose à ses membres de poursuivre un but transcendant, un Idéal qui dépasse le plan strictement matériel.

La société, selon Platon, serait donc conforme à ce que nous entendons aujourd'hui, par exemple, par une “société commerciale” où les membres se regroupent autour d'objectifs économiques.

La société serait en fait l'image analogue du monde animal au sein duquel les fonctions assurées sont principalement celles de la survie de l'espèce, donc celles de la nutrition et de la reproduction.

Lorsque les hommes constituent une société, ils ne font donc que partager leur qualification animale, instinctive, égoïste mais pas leur qualification spirituelle.

Nous avons vu, dans la première partie de cet ouvrage, qu'il existe, au niveau individuel, deux façons distinctes de s'organiser : soit on accepte de laisser libre cours aux constituants matériels de la personnalité, soit on cherche l'individuation, c'est-à-dire la réintégration au plan cosmique. En résumé, soit l'homme accepte la domination de son petit “moi”, donc de sa personnalité, soit il cherche à transmuter celle-ci, à la faire devenir “transpersonnelle”, afin d'accéder au Soi.

La même alternative se retrouve au niveau collectif ; soit les hommes se regroupent et constituent une association à structure horizontale, utilisant seulement leurs qualifications animales ; soit, ils font usage de leurs qualités spécifiquement humaines (sens de l'honneur, vertu, don de soi, etc...) et ils constituent alors ce que Platon appelle l'État.


Ce qui distingue les différents citoyens de l'État est leur capacité d'assumer leurs responsabilités vis-à-vis de la collectivité.

L'homme d'or, chez Platon, est celui qui peut le plus s'oublier au profit de la collectivité, l'homme de fer est peut-être plus égoïste, mais il est toutefois capable de vivre en collectivité.

Pour Platon, les peuples ne seront heureux que lorsque les philosophes deviendront rois, ou les rois, philosophes. La mission du philosophe est donc d'introduire dans l'État la “science” qui découle du Principe suprême.

C'est l'idée de JUSTICE qui permet de comprendre le plus clairement l'analogie entre l'individu et l'État.

Pour l'individu, la justice résulte de l'accord entre les diverses parties de l'âme, celles-ci étant coordonnées par l'Intelligence. De même, dans l'État, la Justice se produit lorsque les diverses parties accomplissent chacune sa fonction propre. En ce sens, la Justice est l'ouverture de l'État vers le monde des archétypes, vers le monde des Idées. En effet, le but de l'État platonicien n'est pas d'assurer seulement la gestion économique mais, il est, avant tout, le dispensateur de Justice.

De ce point de vue, nous partageons la vision platonicienne selon laquelle l'État devrait assumer trois fonctions fondamentales : la défense de ses citoyens (dans le plan matériel), l'éducation (dans le plan psychologique), enfin la justice, reflet du monde archétypal ou spirituel.

Par contre ce devrait être aux citoyens de s'administrer eux-mêmes, c'est-à-dire de s'organiser dans le plan matériel, afin d'éviter à l'État de devenir un simple administrateur, au détriment de ses autres fonctions, et notamment de la fonction d'éducation, fondamentale pour l'apprentissage de la responsabilité tant individuelle que collective.

Aujourd'hui, les États sont devenus de gigantesques administrations anonymes qui ne peuvent plus former les citoyens à leurs responsabilités.

Si l'on veut que l'État assume son rôle, il devrait avoir le moins d'ingérence possible dans la vie administrative des citoyens comme cela fut d'ailleurs le cas dans l'Antiquité. La Bible, par exemple, nous montre le Roi Salomon en train de rendre la Justice, afin de départager les parties en désaccord, mais chaque province possédait ses juges locaux. Au Moyen-Age encore, les pouvoirs administratif et judiciaire étaient largement décentralisés ; les corporations d'artisans géraient la production et les échanges et des juges locaux départageaient les parties en cas de conflit.

Malheureusement, l'État a connu un processus de centralisation à outrance, qui nous amène aujourd'hui à une faillite de l'État à un anti-État, puisqu'il s'occupe de tâches qui devraient concerner les citoyens, et ne peut donc s'occuper des attributions qui seraient théoriquement les siennes.

LE RAPPROCHEMENT DU MONDE SENSIBLE ET DU MONDE DE L'IDÉE

La philosophie de l'Idée n'a pas entièrement satisfait Platon. Aussi, dans le Dialogue intitulé “Parménide”, expose-t-il les difficultés de cette théorie, et notamment le problème de la relation entre l'Idée et les choses.

Le monde intelligible et le monde sensible semblaient avoir été posés comme deux mondes séparés l'un de l'autre ; certes, Platon avait parlé d'une participation des choses à l'Idée ; mais comment fallait-il entendre au juste cette notion de participation ?

Platon lui-même s'inquiéta de l'abîme qu'il avait ouvert entre les deux mondes. Car c'est la philosophie de l'Idée qui avait séparé l'Un du multiple, mettant l'unité et la permanence dans le monde intelligible, la pluralité et le changement dans le monde sensible. Platon en vint à penser que l'Un et le multiple ne pouvaient pas être séparés, et cela devait l'amener à présenter la théorie de l'Idée sous une forme nouvelle.

Dans le Parménide et le Sophiste, Platon aboutit à l'idée que ce qui existe, ce n'est ni l'unité pure, ni la pure multiplicité : c'est l'union indissoluble de l'Un et du multiple.


De même, la réalité n'est pas davantage pure permanence qu'elle n'est pure unité : le mouvement se trouve, en même temps que la permanence, au sein de la vraie réalité. Donc, le réel est un mélange d'unité et de pluralité, de permanence et de mouvement, d'être et de non-être.

Ainsi à la fin de sa vie, Platon rapprocha le monde sensible du monde intelligible. C'est dans le Timée qu'il explique que le monde sensible est régi par des lois qui le font participer à la nature de l'être éternel. Dieu est ainsi Créateur du Ciel et de la Terre.

Influencé par les Pythagoriciens lors de son dernier voyage en Sicile, Platon en vient à considérer que les Idées sont des Nombres, non certes des nombres mathématiques, mais des Nombres idéaux, c'est-à-dire des Idées de Nombres, comme l'Unité, la Dualité (ou Dyade). Les successeurs immédiats de Platon à l'Académie (Speusippe et Xénocrate) ont d'ailleurs accentué cette évolution, réduisant, selon Aristote, la Philosophie aux Mathématiques. “Les Mathématiques sont devenues pour les modernes toute la Philosophie” (Métaphysique, A, 9, 992 a 31).

DIEU, MESURE DE TOUTES CHOSES

C'est aussi vers la fin de sa vie que Platon va développer le concept de l'ordre qui règne dans l'Univers.

L'homme doit régler ses pensées et actions sur Dieu, Roi du Monde, auteur de l'harmonie universelle. De ce point de vue, Platon répond définitivement à Protagoras : l'homme n'est pas la mesure de toutes choses ; c'est Dieu qui est la mesure de toutes choses.

Les choses existent de par l'absolue perfection et elles sont destinées à l'absolue perfection.

Dans “Les Lois”, Platon avertit le lecteur que cette Intelligence divine ne saurait être contemplée avec des yeux mortels. Il abandonne ainsi la tentative effectuée dans “La République”, celle de décrire la nature de l'Intelligence.

La Science serait donc incapable d'exprimer l'Absolu.

Si l'on veut résumer la pensée platonicienne, l'on pourrait dire qu'elle est une synthèse d'éléments pré-socratiques, qui la font se rattacher à une Tradition véhiculée depuis des millénaires ; mais qu'elle est aussi porteuse des germes de la pensée aristotélicienne, et scientifique, qui se développera dans tout l'Occident, surtout à partir du 13e siècle.

La pensée platonicienne s'élève au-dessus des choses matérielles et sensibles, afin de chercher le Principe des choses dans un Etre supérieur à la Nature. A la suite de Socrate, Platon est descendu dans les profondeurs de l'âme : il a trouvé l'âme intimement unie, par l'Amour, aux réalités éternelles.

Remontant jusqu'au faîte du monde idéal, Platon a porté la Philosophie à son plus haut point, en saisissant l'Etre à sa source comme l'Absolue Perfection, créatrice du monde.

Cependant, Platon n'a pas pu (ou n'a-t-il pas voulu) éviter certains pièges qui, malheureusement, seront les pièges dans lesquels tombera l'Occident pendant près de 25 siècles. Parmi ces “pièges”, ceux qui nous semblent les plus importants sont d'une part, celui de l'excès d'abstraction (source d'intellectualisme), d'autre part, celui du dualisme qui servira de justification à l'idéologie. Ce qui nous détruit actuellement.
le : 10. 02. 2007 [19:19]
Yann-Ber TILLENON
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Comme ces choses sont vraies. Mais attention Tillenon, comme tu le sais: Platon de son réel Nom: ARISTOCLES...fit plusieurs conférences lui aussi: Il rencontra le Mathématicien Théodore, en Italie les pythagoriens, en Egypte les Prètres de SAIS...En Vain ou presque...Il fit 3 voyages en Sicile, en vue de convertir a la PHILOSOPHIE les Tyrans de Syracuse...Il voulait comme toi appliquer la philosophie aux GOUVERNEMENTS des hommes et révait d'une ARISTOCRATIE de SAGES à base communautaire.Baucher
le : 10. 02. 2007 [23:21]
Yann-Ber TILLENON
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Nous savons, assurément, que Platon accomplit une permutation pédagogique de la tradition mystérique, comme lorsqu'il recourt aux idées de la résurgence et de la purification.

Pour réaliser ce projet il énonce deux fondements : celui de la transmutation graduelle de la créature à mesure qu'il se surélève du monde sensible vers le monde intelligible et celui de la théophanie ou, union de l'esprit avec le divin. Voir le Banquet et l'intrusion de Diotime.

Le penseur platonicien est semblable à Eros, (fils de Poros et de Pénia). Les dieux, uniquement, sont éclairés. Le philosophe est à mi-route entre l’intelligence et l'ignorance, étant donné qu'il est conscient de son incompétence.

Dans le Banquet, la sagesse est désignée comme l'inclination et l’ envie de la sagesse. Le penseur n'est pas exclusivement un médiateur mais un conciliateur.

Il expose aux hommes quelque chose qui découle de l’ univers des divinités, de la communauté de la sagesse. La philosophie dans le Banquet paraît comme une pratique de l'Amour. En conséquence la Sagesse compte dans les plus admirables dispositions.

Or l'Amour est l'amour des choses magnifiques. Il est donc indispensable que le sentiment soit esprit et, s'il est esprit, qu'il soit l'intermédiaire entre le savant et l'ignare.

C’est ce qu’assure l’entretien cité par Socrate. Les métaphysiciens sont, pareille à l'Amour, des médiateurs entre les divinités et les hommes. L'amour est le souffle des hommes vers l’extase. C'est l’aspiration à l'éternité, l'élan de la perspicacité vers la conception du Bien…
le : 11. 02. 2007 [14:59]
Yann-Ber TILLENON
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l'idée de faire reposer uniquement le bien sur la Métaphysique car il s'agit de celà est fort discutable. C'est un "problème" que beaucoup de philosophes résolvent par la négative, de savoir si la métaphysique , en tant que connaissance de l'absolu est nécessaire-plausible?!

les fins humaines comme chacun le sait ou devrait le savoir sont multiples. Il n'est pas évident qu'elles se laissent ramener à l'unité ni, par suite, qu'il existe un : SOUVERAIN BIEN?. Dont tous les autres biens puissent en quelque sorte se déduire. A plus forte raison, n'est -il pas certain qu'il existe un BIEN UNIVERSEL vers lequel tende la nature, que celle ci soit régie par une loi de FINALITE???.......Enfin, la thèse EUDEMONISTE néglige à mon sens un aspect de la moralité. Les ANCIENS ont conçu la vertu comme une harmonie, un calme intèrieur, une "tranquilité de l'Ame".Mais, la vie morale est aussi: LUTTE-EFFORT-OBLIGATION.

On a souvent remarqué que l'idée de DEVOIR est: TOTALEMENT ABSENTE DE LA MORALE ANCIENNE. A tel point que et vous devez le savoir: TILLENON...que pas plus en Grec qu'en Latin, il n'est de mot pour l'exprimer!......J'ose une hypothèse: Les Philosophes-les Métaphysiciens "modernes" sont sans doute, je le crains sous l'influence du Christianisme, l'ont moins négligé; mais, lorsqu'ils lui font une place, c'est toujours pour la subordonner à l'idée du bien"seriez vous sous cette doctrine Tillenon?"....en ce cas, n'est ce pas méconnaitre l'importance d'un élément essentiel de la vie morale!???.

Pour ce qui me concerne, je me veux indépendant à l'égard de la métaphysique "dogmatique". Le "BIEN" n'est pour moi qu'une expression de bonne volonté commandée par la volonté d'un besoin d'agir par devoir, d'un pur respect pour l'ordre morale .C'est donc le "bien qui se trouve avec mon analyse: SUBORDONNE AU DEVOIR.

BAUCHER.BREIZH
le : 11. 02. 2007 [15:41]
Yann-Ber TILLENON
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NB: "Philosophes assermentés aux religions"?:

En ce cas ne peut-on craindre que beaucoup d'analyses soient faussées? Je pose la question. Une religion c'est quoi?: Un système de croyances"Dogmes" et de pratiques"Rites" relatives à des choses dites sacrées!...Et ceci suffit à nous démontrer l'étroite parenté du bien-de la morale- et du RELIGIEUX.

De nos jours encore, le sentiment du bien est trés proche du sentiment religieux et j'y ajoute du devoir de tout croyant: "RELIGION DU DEVOIR".

Choses Sacrées: "Celles que le profane ne doit pas-ne peut pas toucher imunément-....Donc INTERDIT?! Nous allons droit donc, vers les TABOUS.EX/ Ainsi, chez les Maoris (Nlle Zélande) Lorsqu'un individu, quelconque voulait protéger sa moisson, sa demeure, ses vétements ou quoi que ce fut, il n'avait qu'à les TABOUER....et ces biens se trouvaient alors en sureté. Baucher
le : 14. 02. 2007 [09:30]
Yann-Ber TILLENON
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Faisons un bref copié-collé entre les girouettes qui nous cassent la Tete du matin au soir et du soir au Matin en aspirant habiter bientot à l'Elysée(LES GUEUX).

Commençons par les "individus dits de gauche": Ils font"mal d'ailleurs des copiés-collés". Le communisme se retrouve dans l'antiquité chez Platon; puis chez les Pères de l'Eglise:au XVIème siècle(St thomas Morus), chez les Anabaptistes et les Frères Morave: au XVIIème Siècle chez Campanela- chez Fénélon(Télémagne)...Au XVIIIème chez le Curé Meslier, chez Morelly-Mably-Babeuf et dans le manifeste des EGAUX....etc.

Cet idéal mystique est particulèrement net chez les Pères de l'EGLISE.CF-St Basile.serm.1 asect: "C'EST UN VOL D'AVOIR QUELQUE CHOSE EN PARTICULIER". St Jean Chrysostome,hom-XIII in epist.ad. Timoth:"IL EST ABSURDE QU'ON PUISSE AMASSER DES RICHESSES QUI NE SOIENT PAS LE FRUIT DE LA CUPIDITE ET ON NE SAURAIT LES POSSEDER SANS CRIME"
St ambroise"Office.liv.I.ch.27- Dieu à tout crée pour que la jouissance en fut commune à tous et que la terre fut la possession commune de tous. Question?: Est ce la NATURE qui a enfendré le droit de la communauté, et ce serait l'usurpation seule qui aurait produit la "propriété"?!

Je ne puis m'empécher de citer ce bon St Augustin et j'invite tous les lecteurs"trices" de ce forum à relire ses écrits ...dans In psalm.p.131: C'est parce que individuelle existe qu'il existe des procés-des inimités-des discordes-des guerres-des émeutes-des scandales-des péchés-des injustices- des homicides! St Jérome: On dit ordinairement : CE QUI EST INEVITABLE QUE CEUX QUI POSSEDENT DE GRANDS BIENS NE SONT RICHES QUE PAR LEUR PROPRE INJUSTICE OU PAR CELLE DE CEUX DONT ILS SONT HERITIERS.

Pour Clore: PLATON Déjà à l'Epoque voulait commerce et industrie à des esclaves ou des étrangers(LOIS 849 b,919d).Nos tristounets de la Politique à ce jour n'ont il se doit rien découvert: Une se prend pour une Madone sans l'Auréole"Sego" L'autre joue les Rocky"sans les épaules" du haut de son mètre 60"Sarko"...Le Moustachu bové nous joue sans talent le Chee sur le retour...Buffet"on dirait une infirmières psychiatrique" en retraite....Bref quand je vois par hasard ces RIDICULES A LA TV...j'ai l'impression qu'ils se fichent de ma gueule?!........Tirons la Chasse et passons à autre chose. Baucher.
le : 14. 02. 2007 [09:33]
Yann-Ber TILLENON
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Faisons un bref copié-collé entre les girouettes qui nous cassent la Tete du matin au soir et du soir au Matin en aspirant habiter bientot à l'Elysée(LES GUEUX).

Commençons par les "individus dits de gauche": Ils font"mal d'ailleurs des copiés-collés". Le communisme se retrouve dans l'antiquité chez Platon; puis chez les Pères de l'Eglise:au XVIème siècle(St thomas Morus), chez les Anabaptistes et les Frères Morave: au XVIIème Siècle chez Campanela- chez Fénélon(Télémagne)...Au XVIIIème chez le Curé Meslier, chez Morelly-Mably-Babeuf et dans le manifeste des EGAUX....etc.

Cet idéal mystique est particulèrement net chez les Pères de l'EGLISE.CF-St Basile.serm.1 asect: "C'EST UN VOL D'AVOIR QUELQUE CHOSE EN PARTICULIER". St Jean Chrysostome,hom-XIII in epist.ad. Timoth:"IL EST ABSURDE QU'ON PUISSE AMASSER DES RICHESSES QUI NE SOIENT PAS LE FRUIT DE LA CUPIDITE ET ON NE SAURAIT LES POSSEDER SANS CRIME"
St ambroise"Office.liv.I.ch.27- Dieu à tout crée pour que la jouissance en fut commune à tous et que la terre fut la possession commune de tous. Question?: Est ce la NATURE qui a enfendré le droit de la communauté, et ce serait l'usurpation seule qui aurait produit la "propriété"?!

Je ne puis m'empécher de citer ce bon St Augustin et j'invite tous les lecteurs"trices" de ce forum à relire ses écrits ...dans In psalm.p.131: C'est parce que la propriété individuelle existe qu'il existe des procés-des inimités-des discordes-des guerres-des émeutes-des scandales-des péchés-des injustices- des homicides! St Jérome: On dit ordinairement : CE QUI EST INEVITABLE QUE CEUX QUI POSSEDENT DE GRANDS BIENS NE SONT RICHES QUE PAR LEUR PROPRE INJUSTICE OU PAR CELLE DE CEUX DONT ILS SONT HERITIERS.

Pour Clore: PLATON Déjà à l'Epoque voulait commerce et industrie à des esclaves ou des étrangers(LOIS 849 b,919d).Nos tristounets de la Politique à ce jour n'ont il se doit rien découvert: Une se prend pour une Madone sans l'Auréole"Sego" L'autre joue les Rocky"sans les épaules" du haut de son mètre 60"Sarko"...Le Moustachu bové nous joue sans talent le Chee sur le retour...Buffet"on dirait une infirmières psychiatrique" en retraite....Bref quand je vois par hasard ces RIDICULES A LA TV...j'ai l'impression qu'ils se fichent de ma gueule?!........Tirons la Chasse et passons à autre chose. Baucher.
le : 14. 02. 2007 [20:26]
Yann-Ber TILLENON
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Le libéral Sarko: Son programme ou plus exactement celui de ses Chefs donneurs d'ordres est simple.

Vais pas en faire dix pages....rassurez vous." La doctrine libérale , ses origines se confondent avec celles de l'ECONOMIE Politique elle meme, et elle prétend etre non l'expression d'un IDEAL, mais l'interprétation objective et scientifique des faits. ELLE REPOSE sur cette idée qu'il existe des "lois naturelles et nécessaires qui gouvernent les phénomènes économiques et que nous ne pourrions pas changer quand meme nous le voudrions" (SARKO EST DONC UN MENTEUR). Ces lois sont d'ailleurs, selon la formule caractéristique de MR.Paul Leroy-Beaulieu, aussi bonnes qu'inéluctables, et les économistes classiques ont souvent célébré, non sans quelque optimisme, les HARMONIES ECONOMIQUES, qui résultent de leur jeu naturel.( La seule politique de celui qui se prend pour Rocky "sans les épaules" est la suivante: LAISSER FAIRE- LAISSER PASSER-, "cad" laisser aux LOIS économiques leur libre jeu et a réduire au minimum l'intervention de l'autorité et notamment des émetteurs d'avis qui sont au GOUVERNEMENT...Car, chacun sait qu'ils ne sont que les valets sans perruques des GROS TRUSTS. "LIBERTE ABSOLUE du travail- DES ECHANGES-LIBRE CONCURRENCE est donc, à leurs yeux ....ILS SE DISENT ET SONT LIBERAUX.

Si le HONGROIS tient ses fadaises , je veux bien devenir moine bénédictin.Je termine sur l'essence Meme du Socialisme qu'incarne la Madone Royale........: LE SOCIALISME DISAIT JAURES C'est QUOI?: C'est l'individualisme, mais logique et complet.Baucher