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L'ÉTAT ROMAIN


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le : 24. 04. 2007 [02:56]
Yann-Ber TILLENON
Yann-Ber TILLENON
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Pour éviter les polémiques stériles avec un malade parano et nostalgique des tribus primitives pour construire l'État breton, je me permet de conseiller aux "militants" quelques lectures essentielles pour la formation politique et philosophique:

L'état romain : "Quatorze siècles de modèles politiques"

Auteur : Lançon, Bertrand Editeur : Nathan Année : 1998 126 p.

Cet ouvrage présente un panorama des transformations que connut l'État romain pendant les quatorze siècles de son existence. Royauté, République, Principat, Empire théocratique sont les modèles successifs de cet extraordinaire laboratoire politique que fut la Rome antique, où tous ces régimes se succédèrent sans toutefois s'exclure totalement. Le lecteur découvre ainsi, à travers les métamorphoses d'un État unique en son genre, l'immensité du legs politique romain à l'Occident. Chronologie, liste des empereurs, glossaire politique latin-français, répertoire commenté des principales sources et bibliographie viennent compléter ce livre, compagnon indispensable des étudiants en histoire et en sciences politiques.

La Genèse de l'État Moderne, est sans cesse revenu le problème de Rome, et plus précisément de l'Empire romain, qu'on l'ait envisagé sous l'angle de la filiation, du modèle ou du souvenir; d'autre part, c'est le problème de la nature même de l'État romain, qu'il soit républicain ou impérial, qui a été plusieurs fois posé en relation avec la problématique de la genèse de l'État moderne. Pour prolonger ces réflexions dans la perspective pluridisciplinaire et comparatiste qui a été celle des programmes sur l'État moderne, et avec le même souci d'une histoire dans le temps long, en ignorant résolument les hypothèses d'une continuité qu'il ne faudrait pourtant pas totalement écarter dans le cas de l'Église : qu'est-ce qui différencie l'État moderne occidental (tel, du moins, qu'il est défini dans les programmes ) de l'État romain ? L'État romain a-t-il été à un moment quelconque de son histoire un "État moderne" en puissance ? Sinon, en quoi "l'État moderne" médiéval marque-t-il une rupture, un changement décisif, par rapport au type de l'État romain, auquel il reste incontestable qu'il emprunte une partie de ses outils et de ses représentations ? Au ceur de la définition de l'État moderne, et donc de cet examen, se trouve la notion de société politique, entendue à la fois comme la formation sociale qui soutient la structure étatique et comme la fraction (plus ou moins vaste) de la société qui est mise en action (ou en réaction) par la structure étatique.
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Pagan
Visiteur
Date : 20/09/2006 à 10h54
Il est des livres qui traversent les années sans bénéficier de la moindre publicité et qui acquiert pourtant une notoriété certaine. L’essence du politique est l’un d’eux. Depuis sa parution en 1965 aux Éditions Sirey dans la collection « Philosophie politique » dirigée par Raymond Polin, l’ouvrage de Julien Freund n’a pas cessé d’être consulté par des générations d’étudiants dans les bibliothèques universitaires ou publiques. Saluons les Éditions Dalloz d’avoir enfin décidé de sa réimpression.

Julien Freund a l’ambition de démontrer le plus clairement possible ce que le politique a d’essentiel. « L’essence, écrit-il, a un caractère ontologique. Elle définit alors une des orientations et activités vitales ou catégoriques de l’existence humaine, sans lesquelles l’être humain ne serait plus lui-même ; par exemple il y a une politique parce que l’homme est immédiatement un être social, vit dans une collectivité qui constitue pour une grande part la raison de son destin. La société est donc la donnée du politique, comme le besoin est la donnée de l’économique ou la connaissance celle de la science. » Il en ressort que le conflit, loin d’être un fait exceptionnel ou une anomalie, appartient pleinement à la vie. Penser le politique signifie donc considérer l’affrontement en tant que part intégrante et fondamentale de l’humanité, et c’est la raison pour laquelle J. Freund attache une si grande importance à la paix, car « objet et théâtre de la lutte politique, la paix est un produit de l’art politique ».

Sa démarche s’inscrit dans une perspective pragmatique qui n’accorde pas au politique une exclusivité absolue. Julien Freund est le premier à reconnaître l’existence d’autres essences (l’économique, le religieux, le scientifique, l’artistique et, plus tard, le technique remplaçant le moral). Il avait même l’intention de les étudier une à une. Malheureusement, hormis L’essence du politique, il n’a laissé que L’essence de l’économique qui parut en 1992 peu de temps après sa disparition.

Et aussi:

Les Indo-Européens
de Bernard Sergent





Mythes et dieux des Indo-Européens
de Georges Dumézil, Hervé Coutau-Bégarie