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CONCEPTION "RÉGIONALE-FRANCAISE" OU "NATIONALE-BRETONNE" ?


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le : 24. 04. 2007 [03:16]
Yann-Ber TILLENON
Yann-Ber TILLENON
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Pour conclure une discussion que j’avais hier soir avec un ami Juif sur l’exemple d’Israël, des Sionistes, de l’hébreux moderne, je dirais qu’il y a de toute évidence deux conceptions différentes des “Bretons”: Régionale-française ou nationale-bretonne.

La première implique des revendications concernant une “identité”, dans le cadre de l’État français centraliste et de la société française, en acceptant la soumission à l’autorité française. On retrouve d’ailleurs ce comportement chez tous les autres Bretons vivant dans d’autres pays du monde. C’est le phénomène qui explique la création d’associations et amicales bretonnes dans le monde. C’est un peu le même rôle que celui de l’identité des Juifs de la Diaspora dans tous les pays, les sociétés où ils vivent.

La deuxième implique la construction d’un nouvel État souverain appelé à être indépendant, comme Israël. Il ne peut être que le résultat des productions de l’Emsav (mouvement national-étatiste comme le Sionisme) depuis la révolution française et la perte totale de toute autonomie, de toute vie historique des Bretons. L’exemple du sionisme est particulièrement intéressant. Les Sionistes, depuis le 19e s. ont créé une nouvelle langue moderne et formé des cadres étatiques dans cette langue. Ils ont construit un germe d’État souverain qui a pu se mettre en place, indépendant, en 1948.

N’est-ce pas ainsi que l’on devient indépendant? En existant? Parler d’indépendance “nationale”de la Bretagne avant qu’elle n’existe d’un point de vue national, étatique, n’est-ce pas totalement farfelu? Il n’y a pas, par définition, d’indépendance “régionale”. La “région” est, et doit rester partie intégrante, dépendante du pays dont elle fait partie. La “région” n’est-elle pas la “province”, la “vaincue”?...

Sur toute la planète, les pays sont la reproduction collective des individus. l’État est la tête, l’incarnation de l’aspect métaphysique, spirituel, d’un peuple. Il est au dessus de la société, qui est le coeur, l’aspect psychique, émotionnel. Elle-même est au dessus du territoire qui est l’aspect physique, matériel. Pourquoi pas en Bretagne?... Partout la langue est le véhicule de l’esprit, donc de l’État. Pourquoi pas, là encore, en Bretagne?...

Les langues parlées dans la société (et ses écoles maternelles comme Diwan...) n’ont pas une grande importance. C’est la langue de l’État souverain, de la tête, des ADULTES formés POLITIQUEMENT qui est importante. L’État est le véhicule du sacré, ce qui met en contact avec le plan divin, ce qui justifie l’autorité, le pouvoir, ce qui donne un sens à la vie individuelle et collective, à la vie d’un peuple dans l’histoire. Dans l’empire romain étaient parlées des centaines de langues et dialectes. Seule, le latin, langue des fonctionnaires et administrateurs était importante! En France, en Israël, jusqu’à une période très récente, n’était-ce d’ailleurs pas exactement la même chose?...

Le drame, c’est que ce qui paraît parfaitement évident à un Israélite, français ou autre ne l’est pas du tout pour un névrosé “Breton” malade depuis des siècles de sortie de l’histoire...
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Ogmios
Adsaver


Inscrit le : 12/01/2005
Messages : 4.463
Date : 15/05/2006 à 15h07
100% d'accord.
Seulement il existe une différence essentielle entre Juifs et Bretons: Le traitement réservés à ces deux peuples respectifs est exactement l'inverse:
-Les Juifs ont gardé leur identité, mais ont été marginalisés, ghettoïsés et persécutés,
-Les Bretons ont perdu leur identité, mais n'ont jamais été empêchés de faire quoi que ce soit. La France leur remplit d'ailleurs bien la panse. Il n'y a qu'à voir le nombre de Frantons dans l'administration!
Conclusion: Breizh/israël ne pourra voir le jour que lorsque les Bretons seront traités en parias et auront droit au final à leur Shoah.
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Faouet
Ezel ar forom


Inscrit le : 09/03/2006
Messages : 58
Date : 15/05/2006 à 17h04
Il n'est pas évident qu'une peuple ait besoin d'être "persécuté" pour créer un État et développer son identité.
L'État franc, l'État wisigoth, l'État américain n'ont pas résulté d'une réaction à des brimades mais d'un mouvement affirmatif.

Si un État breton doit exister dans le cadre englobant d'une grande Europe fédérale, il n’a nullement besoin de procéder d’une persécution. D’ailleurs, la création de l’État hébreu ne fut pas uniquement motivée par les vicissitudes des juifs d’Europe, mais, comme l’écrivirent les fondateurs du sionisme, Buber et Hertzl, à la fin du XIXe siècle, par la volonté historique de reconstruire le mythique Royaume de David.
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GoulvenTanguy
Ezel ar forom


Inscrit le : 07/12/2005
Messages : 1.233
Date : 15/05/2006 à 17h06
Ogmios a écrit :

Conclusion: Breizh/israël ne pourra voir le jour que lorsque les Bretons seront traités en parias et auront droit au final à leur Shoah.


En Bretagne, nous sommes traités en paria depuis 1789. Et l'Europe ne va faire qu'aggraver les choses en continuant la politique française.

Rappelez vous qu'Adsav, comme le disait Fanch n'est que toléré par le pouvoir français.

Les français de souche seront majoritaires en Bretagne dans quelques décennies : ils n'auront pas besoin d'user de la force. Nous irons crever en banlieue à leur place.

Comme disait Marine le pen nous serons assimilés.