Fils sans nouvelle réponse

VERBA VOLANT, SCRIPTA MANENT!...


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le : 24. 04. 2007 [11:00]
Yann-Ber TILLENON
Yann-Ber TILLENON
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Pagan
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Date : 24/05/2006 à 23h13
Comme tous les dialectes de France, tous les dialectes de Bretagne disparaissent avec les sabots, la luxation congénitale de la hanche, la consanguinité et la tuberculose. Tant mieux!... Il faut vraiment être un intellectuel français raté qui a besoin de se faire remarquer, pour le regretter!... L'essentiel n'est-il pas qu'avant leur disparition des “Emsaver” ont donné tout leur temps, leur vie pour les étudier, les "bouffer", les "digérer" quand ils existaient encore, et créer une nouvelle langue synthétique?

Je les ai déjà cités, de Grégoire de Rostrenen au 17e.s, Dom Le Pelletier au 18e, Jean-François Le Gonidec au 19e à Goulven Pennaod et aujourd’hui Yann-Baol An Noalleg, Guy Etienne, en passant par Frañsez Vallée, Roparz Hemon &c...au 20e...

Il serait peut être bon, de la part de “militants nationaux” du 21e siècle, d’avoir un peu plus de respect pour leurs prédécesseurs. Ils se sont “dévoués” pour un idéal, pour un flambeau à reprendre par les générations du 3 e millénaire! Ces révolutionnaires bretons ont produit une nouvelle langue d’État, comme les révolutionnaires français l’ont fait eux-mêmes, grâce à leurs descendants du 19 e siècle. Ce n'est pas pour les entendre "de la-haut" ergoter, pendant des années, sur le crotin qu'ils ont laissé derrière eux.

Apprenons donc cette nouvelle langue de l’avenir plutôt que de fouiller dans les fosses communes ! Il en est ainsi des cultures et de leurs langues. Rien n’est éternel dans le visible, dans la matière. Tout bouge, tout change, tout meurt! Surtout quand il n y a pas d’évolution, de renouvellement pour que les “cultures” deviennent “civilisations”. C’est à dire “créations”, “réalisations” nouvelles.

C’est donc à nous de continuer le boulot. C’est à nous de nous former chaque jour d’avantage en breton, au politique. Ceci pour devenir aujourd’hui les cadres politiques bretonnants dont l’État-Emsav a besoin tout de suite. Tout de suite, et non pas la semaine prochaine ou dans 10 ans!

Moi j’ai confiance en l’avenir pour une raison très simple. Les dialectes de Bretagne handicapants n’ont jamais été aussi peu parlés. Par contre le breton moderne n’a jamais été autant parlé et écrit, surtout à Rennes, donc dans la région “gallo”!...VERBA VOLANT, SCRIPTA MANENT!... (C’est pas du gallo, c’est du latin!...)

Je vais certainement me faire encore beaucoup d’”amis” en disant tout cela, en cherchant à dire la vérité!...VERITAS ODIUM PARIT, OBSEQUIUM AMICOS! Molière, en traçant le caractère du Misanthrope, a fait ressortir cette vérité exprimée par Térence. Par sa franchise poussée à l'excès, Alceste se fait de nombreux ennemis. C'est aux esclaves à mentir, disait Apollonius, à l'homme libre, de parler le langage de la vérité.

Mais la franchise doit avoir des limites, et, si l'on en croit la sagesse des nations, toute vérité n'est pas bonne à dire. Le prudent Fontenelle pensait comme Térence : « Si j'avais la main pleine de vérités, écrivait-il, je me garderais bien de I'ouvrir. »

Les auteurs sont d'une extrême impétuosité : si on ose les contrarier, aussitôt ils récriminent ; à les entendre, ils sont outragés comme Racine, méconnus comme le Tasse, persécutés comme Fénelon : Veritas odium parit!

La plupart des querelles de la société ne naissent, pour l'ordinaire, que parmi les gens qui se disent la vérité : Veritas odium parit, obsequium amicos, dit le sage Térence, la vérité engendre la haine et les inimitiés.

J’arrêterais donc là pour ce soir. Sinon je vais devenir encore un flic, juif, nazi, pédé, franc-maçon, pour le “mouvamant beurton”!... On ne prête qu’aux riches!...
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Taranucnos
Ezel ar forom


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Date : 25/05/2006 à 00h53
Ben c'est pas pour te vexer, mais "cette nouvelle langue de l'avenir', je voudrais bien savoir où on l'enseigne parce que depuis mon arrivée en Bretagne j'ai fréquenté les cours du soir de breton à Carhaix et je peux te dire que le breton qui y est enseigné est un breton tout ce qu'il y a de plus dialectal. ma prof de Callac ne nous parlait qu'en kernevek-uhel.
D'ailleurs si tu regardes les méthodes qui ont cours en ce moment, notamment la méthode Oulpan que nous utilisions, on est loin de Frañsez Vallée ou Roparzh Hémon.
Tu veux des exemples :
"P'lec'h out ganet, 'ba' Breizh?" au lieu de "Pelec'h out bet ganet, e Breizh?"
"'Teus ket gwelet ma lunedoù" au lieu de "N'ec'h eus ket gwelet ma lunedoù?" etc...
La prof a voulu une fois qu'on étudie un texte de Roparzh Hémon. Ca a été une levée de boucliers dans la classe de gens qui disaient que c'était trop dur et qu'ils comprenaient que dalle.
Je crois qu'en fait le breton littéraire dont tu parles est surtout utilisé à Rennes. C'est ce que certains esprits moqueurs carhaisiens appellent le "Roazhoneg".

Taranucnos
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Pagan
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Date : 25/05/2006 à 02h12
La prof a voulu une fois qu'on étudie un texte de Roparzh Hémon. Ca a été une levée de boucliers dans la classe de gens qui disaient que c'était trop dur et qu'ils comprenaient que dalle.
Je crois qu'en fait le breton littéraire dont tu parles est surtout utilisé à Rennes. C'est ce que certains esprits moqueurs carhaisiens appellent le "Roazhoneg".

Cher ami,

Non seulement à Rennes, mais à Paris, et jusqu'à Moscou! j'y vais dans deux semaines pour participer à un colloque. Crois moi, je ne pense pas qu' il y sera question des attardés de Carhaix!...

Ce que tu me dis est un tres bon signe! Loin de me vexer, bien au contraire! Tu ne fais que confirmer tout ce que je pense et dis sur ce forum! Encore hier: “ A mon avis, le plus grave problème auquel nous sommes confrontés dans l'"Ouest-France", ce n'est pas l'État français! C'est ce qui constitue le "mouvement breton" (mouvamant beurton?). C'est une appellation qui regroupe tous les ratés du système français, les farfelus vaguement regroupés dans une mouvance entre l"'Emsav-État-breton" et l'État français.

Ce sont tous les originaux attardés historiques qui reprennent des questions du 19e siècle pour se singulariser, pour se donner, à bon marché, l'impression d'exister dans la société française qui les ignore.” Ou encore: “ Chacun doit pouvoir rester libre de faire son choix historique, de participer à son histoire pour se réaliser lui-même.

Et encore dans “nationalisme ou étatisme breton?”:

“Dans l’Ouest-France”... ou bien c’est le choix de l’aventure historique de "Breizh", dans la société de l’Emsav à développer avec le breton moderne, ou bien c’est le choix des loisirs folkloriques de “Bretagne” dans la société de France avec toutes les autres langues et dialectes qu’ils veulent, ce n’est pas un problème.

Mais c’est un choix personnel qui doit être clair. Car l’entretien de la confusion, au mieux, ralenti l’avance des choix dans l’histoire, au pire devient de la trahison. C’est l’éternel choix entre “résistance” et “collaboration” , “FLN” et “Harkis” &c... &c... Les exemples sont extrêmement nombreux dans l’histoire de l’humanité depuis l’antiquité !!!

Le “nationalisme”, c’est la défense, la protection de la nation, de la société. Toute défense, protection de l’actuelle société française en Bretagne avec tout son folklore provincial est du nationalisme français. Les hommes de l’Emsav ne peuvent pas être vraiment nationalistes bretons aujourd’hui. Ils doivent être “étatistes””.

Si tu veux apprendre le breton et non pas un dialecte, je pense que le mieux est que tu t’adresses à Skol Ober mailto:skolober@brezhoneg.org ou bien a Mikael Coïc mailto:preder.coic@wanadoo.fr qui pourra te mettre éventuellement sur une autre bonne voie.

Je pense qu’il y a aujourd’hui un abîme entre “les Bretons”, “le mouvement breton”, et l”Emsav”. Ce qu’on nomme “Bretagne”, la grand-mère, est je pense aujourd’hui complètement dépassée par cet ”Emsav”, c'est enfant scandaleux qu’elle a enfanté et qui continue à grandir!...
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Taranucnos
Ezel ar forom


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Date : 25/05/2006 à 02h49
Je pense qu'il y a de la place à la fois pour la langue et pour les dialectes. En Suisse alémanique, la langue de l'administration et de l'école est l'allemand, ça n'empêche pas que tout le monde ne parle que l'alémanique.
Je connais assez bien le breton littéraire pour l'avoir étudié avant de venir en Bretagne. Mais je l'utilise rarement en Kreiz-Breizh, sinon avec des néo-bretonnants. Quand je cause avec la mémé qui est en face de chez moi, j'ai plutôt intérêt à lui dire : "Er z'un e za, me 'vên tche re skuih 'c'h in de Wined de drem'n eun de'h pe zéü" si je veux qu'elle comprenne quelque chose parce que si je lui dit en bon breton : "Ar sizhun a zeu, ma ne vezan ket re skuizh ez in da Wened da dremen un devezh pe zaou", elle va me regarder avec des yeux comme des soucoupes volantes!

Taranucnos
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CuDhubh
Ezel ar forom


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Date : 25/05/2006 à 11h35
Taranucnos a écrit :
parce que si je lui dit en bon breton


Il n'y a pas de bon breton, il y a un dialecte commun que tout le monde s'est accordé à utiliser dans la vie publique. Ce dialecte commun peut être en partie artificiel, comme l'hébreu israélien. Ce qui compte, c'est la volonté. Il faut s'être accordés. J'ai l'impression que vous n'y êtes pas encore.

Prenez votre machine à voyager dans le temps, invitez un copain israélien, allez vous promener il y a ne serait-ce que 200 ans dans un recoin de l'empire ottoman où certains parlaient encore hébreux. Le patriarche du coin, 80 berges bien sonnées, ne compendra pas un mot de ce que lui racontera votre ami israélien et le regardera avec des yeux ronds comme des billes.

Et alors?
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Pagan
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Date : 25/05/2006 à 14h44
CuDhubh a écrit :
Taranucnos a écrit : parce que si je lui dit en bon breton

Il n'y a pas de bon breton, il y a un dialecte commun que tout le monde s'est accordé à utiliser dans la vie publique. Ce dialecte commun peut être en partie artificiel, comme l'hébreu israélien. Ce qui compte, c'est la volonté. Il faut s'être accordés. J'ai l'impression que vous n'y êtes pas encore.

Prenez votre machine à voyager dans le temps, invitez un copain israélien, allez vous promener il y a ne serait-ce que 200 ans dans un recoin de l'empire ottoman où certains parlaient encore hébreux. Le patriarche du coin, 80 berges bien sonnées, ne compendra pas un mot de ce que lui racontera votre ami israélien et le regardera avec des yeux ronds comme des billes.

Et alors?



--
Bravo! Merci!

Enfin quelqu'un qui comprend quelque chose! Vous ne devez pas être "Breton"!...Ou alors un produit de l'émigration? C'est dur de vivre dans la même presqu'île que des gens qui ont subi une “épuration ethnique” depuis 150 ans à cause des guerres et de l’économie colonialiste!

Environ 80% de l’élite de Bretagne disparaît dans le monde depuis au moins 4 générations. Cette élite suit les capitaux qui sont pillés par le système bancaire et réinvestis ailleurs . Idem pour les impôts directes qui ne reviennent pas sur le territoire!

Le résultat est le suivant: Il nous reste des gens bornés, chauvins, d’”esprit de clocher”, divisés, qui aiment être dominés comme partout dans le monde. C'est normal. Mais leur pourcentage chez nous est malheureusement bien plus important que dans d’autres pays! Il est extrêmement difficile de les sortir de leur complexe de colonisé. Il leur est quasiment impossible de penser qu’ils pourraient avoir leur État avec leur langue d’ État. Ceci pour une raison très simple. Ils sont devenus “aliénés”, c’est à dire “autres” qu’eux mêmes, progressivement, depuis le 12e siècle.

Ils sont habitués maintenant à être dominés par un État étranger, donc un esprit étranger. Vous avez employé un mot-clé, le plus important de ces communications: le mot “VOLONTÉ”! La volonté est la première des trois manifestations de l’esprit qui s’incarne dans l’État. Or la volonté des Bretons depuis des siècles est étrangère puisque leur État est étranger.

Il existe encore des restes d’un corps breton, d’une âme bretonne, c’est à dire d’un territoire (physique), d’une société (psychique) mais plus d’esprit breton, c’est à dire d’État (métaphysique), donc de volonté bretonne. Car la volonté avec l’intuition et l’intelligence forme les trois manifestations de l’esprit dans le monde. La volonté étant étrangère en Bretagne, les "Bretons" sont toujours au service d'autre chose qu'eux-mêmes!


Ils peuvent donc comprendre, s’intéresser à une démarche de “culture” bretonne (restes, traces de civilisation, de l’État breton ancien) parce que c’est du passé, récupéré au niveau de la société. Mais pour eux l’avenir ne peut pas venir de chez eux. L’avenir, la civilisation, l’État, c’est la France, l’Amérique, ou l’islam aujourd’hui. Une langue unifiée une langue d’État? Oui! Mais elle ne peut pas être pas la leur! Le français, l’anglais, l’allemand, l’arabe, le chinois bien-sûr! Le breton moderne? Jamais!

Ils peuvent s’ intéresser à leur langue mais à condition qu’elle soit celle des ploucs, des dialectes de leurs grands parents! Ils ont été formatés pour cela. Les gosses à Diwan? D’accord! Mais surtout pas pour autre chose que la reproduction, la conservation des arrières grands-parents!... Il me semble que ce serait pour eux, sortir de leur schizophrénie collective qui fait maintenant partie de leur identité!

C’est logique. L’État, dans toute l’histoire de l’humanité, incarne l’esprit, donc le sacré. Il est ce qui met en contact le visible, c’est à dire la personnalité, (le corps physique et psychique au niveau individuel et la société au niveau collectif) et l’invisible,(le divin).

En remettant en cause l’État français, le seul État qu’ils connaissent les “Bretons” ont plus ou moins conscience de commettre un sacrilège! C’est pour cela, à mon avis, qu’ils se contentent de fouiller dans les poubelles de leur histoire pour se donner une bonne conscience en voulant conserver les débris de leurs anciens dialectes.
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tugdual2244
Ezel ar forom


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Date : 25/05/2006 à 16h01
CuDhubh a écrit :
Prenez votre machine à voyager dans le temps, invitez un copain israélien, allez vous promener il y a ne serait-ce que 200 ans dans un recoin de l'empire ottoman où certains parlaient encore hébreux. Le patriarche du coin, 80 berges bien sonnées, ne compendra pas un mot de ce que lui racontera votre ami israélien et le regardera avec des yeux ronds comme des billes.

Et alors?

cette intervention de Cudhubh me parait completement erronée.
l'hébreu était déjà au temps du christ une langue morte, une langue de liturgie.
était encore parlée à cette époque l'araméen et le grec en "palestine"

1900 ans après, les langues juives orales n'avaient quasiment rien à voir avec l'hébreu :
le yiddish (dialecte allemand)
les divers dialectes hispanophones
l'arabe au maghreb et en orient

et en 1900 en palestine, les seuls juifs y vivant étaient des rabbins revenus en palestine au XIXeme, ensuite les sionsites.
en 1900 , 1% de juifs en palestine ?

quoique'il en soit l'exemple de l'hebreu encore vivant au XXeme me parait plus qu'anachronique.

les juifs ont "recrée" l'hebreu à partir des textes religieux.
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CuDhubh
Ezel ar forom


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Date : 25/05/2006 à 16h26
tugdual2244 a écrit :

cette intervention de Cudhubh me parait completement erronée.
l'hébreu était déjà au temps du christ une langue morte, une langue de liturgie.


Pas d'accord, mais peu importe. Comment, peu importe??? me direz-vous.

Comme ceci.

Il y a quelques mois, nous étions ma femme et moi, à faire du lèche-vitrines dans une boutique d'un centre commercial près de chez nous (Brandon Park Shopping Centre, à Melbourne, si vous voulez tout savoir). Nous parlions en français. La patronne nous demande soudain, en français: "Vous êtes français?" Elle était égyptienne. Alors nous taillons une bavette, et elle nous raconte que sa fille, née en Australie, apprenait le copte. Oui, apparemment, les égyptiens chrétiens immigrés en Australie ont créé des écoles privée pour apprendre le copte à leurs enfants. Le copte, langue morte, langue liturgique.

C'est la volonté qui compte. Et puis, la différence aussi, c'est qu'en Australie on est libre.
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ARGAD
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Date : 25/05/2006 à 19h19
C'est la volonté qui compte. Et puis, la différence aussi, c'est qu'en Australie on est libre.

Evel just, c'est pour cela sans doute que juste après la guerre au vue de l'épuration du mouvement breton en bretagne (il suffisait d'avoir été encarté au pnb pour se faire arrêter), certains anciens de l'emsav d'alors entrevoyaient de rebatir une commauté bretonne en australie sur le modèl des kibboutz en israel, je crois que c'était le père joseph chardronnet qui était l'initiateur de se projet avec anna youenou (veuve DEBAUVAIS), les fonctionnaires de l'état français ont réussi à faire échouer ce projet,pour ma part si les bretons d'armorique continuent à vouloir rester des frantons c'es un projet auquel j'abonderai avec enthousiasme.
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Biniou
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Date : 25/05/2006 à 22h24
Je sui splutot d'accord avec Pagan. C'est vrai qu'on peut aimer parler le "breton" de ses aïeux, ce breton typique a son coin, mais si on veut tous se comprendre et par la meme etre plus fort que les autres, il faut communiquer en une langue officielle. Et tant pis si elle semble artificielle, elle est une evolution, donc un bien.
le : 24. 04. 2007 [11:05]
Yann-Ber TILLENON
Yann-Ber TILLENON
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Boule
Ezel ar forom


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Date : 26/05/2006 à 19h06
Je reviens sur la question des dialectes bretons du début du fil. En fait, les différences entre dialectes bretons se résument à pas grand chose. Si tout le monde avait pu aller à l'école en breton, les problèmes de compréhension interdialectale auraient été inexistants. Si la france ne s'était pas attaquée à la langue bretonne, on aurait été ravi de conserver différents dialectes. Ce qui fait qu'ils vont forcément disparaître, c'est que la langue dans son ensemble cesse actuellement d'être parlée, et il est impossible de préserver la langue dans toute sa diversité. Ce n'est pas une décision des Bretons.
Par ailleurs, c'est très utile que certains se soient occupés de créer un nouveau vocabulaire en breton (scientifique, technique, politique, etc) mais on ne peut pas parler de nouvelle langue pour autant. Et si les nouveaux brittophones parlent un breton un peu artificiel, je pense que ce n'est pas volontaire.
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Pagan
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Date : 26/05/2006 à 21h07
Par ailleurs, c'est très utile que certains se soient occupés de créer un nouveau vocabulaire en breton (scientifique, technique, politique, etc) mais on ne peut pas parler de nouvelle langue pour autant. Et si les nouveaux brittophones parlent un breton un peu artificiel, je pense que ce n'est pas volontaire.

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--C’est quoi une langue naturelle? Des grognements, des sifflements, des aboiements ou des ronflements?... Cela fait plusieurs fois que je vois cette opposition bizarre sur ce forum entre langue “naturelle” et langue “artificielle”!... Toute langue est “artificielle” parce que créée par l’homme, sous l’influence de l’esprit! Parce qu’il est justement sorti de l’état animal!...

Ce n’est pas parce que les paysans sont proches de la nature qu’ils sont des animaux et que leurs dialectes sont naturels!!!... Ils ont été autrefois, eux aussi, une langue unifiée créée artificiellement par leurs ancêtres au fil des siècles. Elle s ‘est ensuite dialectisée parce que non enseignée.

Elle a été remplacée par une autre langue “artificielle”, le français du 18e et 19 e siècle que nous employons sur ce forum! L’allemand moderne date, lui aussi, du 19 e siècle!... Il est né avec l’État allemand. Il a été créé artificiellement, comme le breton moderne, à partir des dialectes germaniques. Le breton moderne est né, de la même façon, avec la volonté de construire un État breton moderne. Quel est le problème?
le : 24. 04. 2007 [11:09]
Yann-Ber TILLENON
Yann-Ber TILLENON
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tugdual2244
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Date : 25/05/2006 à 23h20
Ce qui me gêne avec ces comparaisons avec l'hébreu c'est que le peuple breton n'est pas du tout dans le même cas de figure que le peuple juif:

un "liant" : la religion pour les juifs
aucune langue commune : yiddish, langues hispaniques, arabe et ....toutes les langues européennes
colonie de peuplement en palestine : necessité de trouver une langue commune
l'hébreu : langue de liturgie

bref quel rapport avec les bretons qui ont .....une langue commune , le français....

Je suis à fond pour la langue bretonne mais il faut éviter les comparaisons qui ne tiennent pas debout;
la langue bretonne n'est pas une langue de liturgie , elle n'a pas la puissance émotive que l'hébreu avait sur les juifs
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GoulvenTanguy
Ezel ar forom


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Date : 25/05/2006 à 23h35
En effet ça ne nous gêne pas de parler actuellement un français standard entre nous. Que ce français standard soit remplacé par un Breton standard, je ne vois pas où est le problème, puisque chacun sera libre d'utiliser son propre dialecte localement.

La diversité des dialectes est un faux problème par rapport à la situation actuelle. Nous avons les moyens de nous passer de la france. Ce qui manque c'est une organisation politique et administrative de la préparation des transferts de compétences qui devront avoir lieu quand la republique crèvera.

Ce qu'on doit se demander c'est : qui fera les lois ? la Bretagne aura -t-elle un conseil d'etat ? Serons nous état-membre de l'UE ? Par quoi remplacerons-nous les préfets ? Aurons-nous de nouveau une monarchie ? Que deviendront les délégations de service public signées avec les distributeurs d'eau ? les personnels des écoles ? des subdis de la DDE ?
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Ogmios
Adsaver


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Date : 26/05/2006 à 09h51
Citation :
Ce qu'on doit se demander c'est : qui fera les lois ?...



C'est mettre la charrue avant les boeufs...
Ce qu'on doit se demander c'est:
Quand est-ce qu'on crée une ECOLE DE CADRES ETATIQUES
L'urgence, c'est sciences-po et l'ENA en brezhoneg pour former les administrateurs de demain. Après, la monarchie, la république, la hauteur des talus et le nombre d'arbres qui seront replantés, on verra bien...Ce sont des questions qu'on se pose par curiosité, mais qui ne sont pas la priorité.
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CuDhubh
Ezel ar forom


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Date : 26/05/2006 à 10h37
tugdual2244 a écrit :
Ce qui me gêne avec ces comparaisons avec l'hébreu


J'ai choisi l'hébreu parce que c'est, à ma connaissance, la seule réussite. Préféreriez-vous que je choisisse l'irlandais, un fiasco retentissant?

Citation :
un "liant" : la religion pour les juifs


Je connais des juifs catholiques, d'autres orthodoxes, d'autres, la majorité, athées ou agnostiques. Comme je suis rosse, je rétorque: un liant pour les Bretons, c'est la religion. Les calvaires, les pardons, la bénédiction des bateaux de pêche (du moins de mon temps).

Citation :
aucune langue commune : yiddish, langues hispaniques, arabe et ....toutes les langues européennes


Je ne sais plus qui ici nous a affirmé que s'il parlait le breton de l'Assimil à sa voisine de 80 ans elle n'y comprendrait rien et le regarderait avec des yeux ronds comme des billes, et je le crois. Si on me parle en anglais de Glasgow je n'y comprends rien, pas plus que si on me parlait... en basque par exemple... ou en finlandais. Langue, dialecte, la question n'est pas là. La question, c'est l'intercompréhension. Des dialectes d'une même langue peuvent être complètement incompréhensible les uns avec les autres. En ce cas, c'est comme des langues différentes. Langue, dialecte, ce ne sont que deux mots, deux étiquettes. Il faut voir la réalité derrière les mots, derrière les étiquettes.

Citation :
colonie de peuplement en palestine : necessité de trouver une langue commune


Il y a toujours eu des juifs hébraïsants en Palestine. Peu, certes, mais ils existaient.

Citation :
l'hébreu : langue de liturgie


Oui, mais, l'hébreu liturgique est à cent lieues de l'hébreu israélien, par la prononciation surtout, et aussi par la grammaire, qui a évolué.

Citation :
bref quel rapport avec les bretons qui ont .....une langue commune, le français....


Hé, les Gallois ont aussi une langue commune: l'anglais. Même chose pour les Écossais. Et les Irlandais.

Citation :
Je suis à fond pour la langue bretonne mais il faut éviter les comparaisons qui ne tiennent pas debout;
la langue bretonne n'est pas une langue de liturgie


L'hébreu n'était pas seulement une langue de liturgie. En Palestine c'était la langue de tous les jours dans certaines communautés. Sa cousine germaine, l'araméen, dialecte proche, est largement parlée au moyen-orient. Bon sang, la dernière fois que je suis allé en France, j'ai pris un taxi pour aller à l'aéroport. 55km, on a le temps de tailler une bavette avec le conducteur. Surtout qu'ici on s'assied à la place du passager, non pas derrière, ce serait mal vu. Le chauffeur était Irakien. Je lui demande quelle est sa langue maternelle. "La langue de Jésus-Christ" me répond-il fièrement, "mais évidemment je sais aussi l'arabe". Et il m'explique. J'ai donc appris, ce que je ne savais pas, qu'on parle encore araméen au Moyen-Orient. Or, l'hébreu et l'araméen, c'est comme, disons, le trégorois et le vannetais (grosso modo, hein, ce n'est pas une analogie pile poil).

Citation :
elle n'a pas la puissance émotive que l'hébreu avait sur les juifs


Ben, à en juger d'après ce que je lis ici... j'ai l'impression que le breton a une certaine puissance émotive sur vous tous. Je dirais même: une puissance émotive certaine!
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Ogmios
Adsaver


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Date : 26/05/2006 à 11h16
Le breton, c'est la langue des bardes. Bien sûr que c'est une langue sacrée!
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GoulvenTanguy
Ezel ar forom


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Date : 26/05/2006 à 11h50
quote=Ogmios]
Quand est-ce qu'on crée une ECOLE DE CADRES ETATIQUES
L'urgence, c'est sciences-po et l'ENA en brezhoneg pour former les administrateurs de demain.

La charrue avant les boeufs... peut-être, mais ici ce sont les questions qu'on se pose. Que fera l'Etat Breton avec nos sous ? A quoi bon remplacer un préfet français qui nous assure l'égalité, la fraternité, et la liberté (sauf quand les Allemands occupent le pays, bien sûr) par un intendant qui tout bretonnant qu'il soit, nous pompera autant de fric ?

En Bretagne, quand vous dites que l'indépendance serait possible, vous passez pour un utopiste. Mais si vous vous mettez à parler des institutions, on vous écoute un peu plus : moins d'impôts, moins de radars automatiques, plus d'emploi pour les Bretons.

Pour des écoles d'administration en Breton, vous avez raison, je ne dis pas, mais pour leur enseigner quoi ? Le droit français ? européen ? ou la révolution, comme le dit Pagan ? ou la résistance et la renaissance des institutions Bretonnes en assurant la transition, en inversant la vapeur, comme je le pense ?

Il faudrait profiter de la présence encore nombreuse de fonctionnaires Bretons dans les administrations Bretonnes, avant que ceux-ci soient remplacés définitivement par des cadres étrangers.

Faire de la langue le point N°1, c'est bien. Mais il faut aussi penser à organiser la question de la transition. Il faut comprendre que la france a mis 500 ans à assurer cette transition en Bretagne. Le tout évidemment dans la clandestinité, par derrière, dans un semblant d'état de droit. Les écoles n'enseignent pas les réseaux qui ont conduit à la situation actuelle.

Ne serait-il pas d'abord plus urgent de remplir la grille des programmes de ces écoles, en s'inspirant notamment, à défaut de pouvoir les créer nous-mêmes, des nombreux ouvrages d'histoire des institutions (Planiol, Kerhervé) et de droit coutumier (ceux-là sont plus anciens) qu'ont initié les Parlementaires Bretons entre 1532 et 1789 ?

Cette école devra bien sûr se faire dans la semiclandestinité, sans concours, sans diplôme.

Je pense qu'il serait bien d'y réfléchir.
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Ogmios
Adsaver


Inscrit le : 12/01/2005
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Date : 26/05/2006 à 12h44
Citation :
Pour des écoles d'administration en Breton, vous avez raison, je ne dis pas, mais pour leur enseigner quoi ?


A administrer, à gérer les ministères, les broioù, les collectivités publiques, les corporations.
Ca pour le moment, nous ne savons pas faire, et tant que nous ne saurons pas , rien ne sera possible.
Les reste, c'est "l'impulsion". On sait en quoi elle consiste: Receltiser. C'est à dire en finir avec la pensée française, le centralisme, le rationalisme, la laïcité, l'athéisme militant, l'anti-écologie. C'est le programme d'un parti comme ADSAV!
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GoulvenTanguy
Ezel ar forom


Inscrit le : 07/12/2005
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Date : 26/05/2006 à 14h16
Ogmios a écrit :
A administrer, à gérer les ministères, les broioù, les collectivités publiques, les corporations.
Ca pour le moment, nous ne savons pas faire, et tant que nous ne saurons pas , rien ne sera possible.
Les reste, c'est "l'impulsion". On sait en quoi elle consiste: Receltiser. C'est à dire en finir avec la pensée française, le centralisme, le rationalisme, la laïcité, l'athéisme militant, l'anti-écologie. C'est le programme d'un parti comme ADSAV!


Dire "on ne sait pas" est un aveu d'échec, que j'ai du mal à comprendre de votre part.
Si vous ne pouvez pas dire "on sait faire, et mieux que la france", je ne vois pas à quoi bon dire qu'on a un programme politique.

Administrer, la france sait très bien le faire, avec son système de contrôle de légalité préfectoral, ses agences hospitalières, ses DATAR, et ses procureurs. L'Europe aussi, avec ses directives et son FEDER.
L'Etat ducal Breton, à son époque, savait le faire aussi très bien.

La "receltisation", elle doit d'abord passer par une receltisation de l'administration.
Les fonctionnaires Bretons ne prêtent plus serment. Tant qu'ils sont payés ils sont prêts à suivre toute institution leur facilitant leur travail et sachant leur faire des promesses. Les fonctionnaires ici ne sont pas les fonctionnaires parisiens. A paris les fonctionnaires terminent à 16h30. Pas ici, car ici on croûle sous la paperasse et les flicages, et parce que nous n'avons personne pour faire notre boulot à notre place.
Mais la france nous garantit notre emploi à vie. Elle peut : ça ne choque personne, au contraire ! Les gens paient leurs impôts en maugréant certes, mais il suffit de se faire passer pour Robin des Bois quand on passe à la télé annoncer qu'on multiplie par deux la CSG ! L'illusion est payante ! On parle de "défense du service public", on fait 15 jours de grève, et on nous fout la paix pendant 15 ans !

La révolution, les Bretons n'en veulent pas. Sinon, elle aurait été faite depuis longtemps.

Il faut donc faire une école d'administration, certes, mais qui apprenne les filières pour garantir la paix sociale, notamment dans les écoles, les transports.

Ensuite, une fois que vous aurez acheté la paix sociale, vous pourrez vous attaquer à l'éducation.

Ensuite, une fois que vous aurez enlevé de l'esprit des Bretons qu'ils doivent être des assistés, là vous pourrez passer à autre chose.

On ne guérit pas du cancer français en trois semaines !
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Ogmios
Adsaver


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Date : 26/05/2006 à 16h01
Certes. Mais je constate simplement que pour le moment, les "enarques" bretons n'existent pas. Un politicien, c'est une chose, un administrateur, c'est autre chose.
Créons une école d'administration, attirons les cadres, les chefs d'entreprise et formons rapidement les futurs ministres et dirigeants de l'état breton. Ca peut se faire très vite.
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Boule
Ezel ar forom


Inscrit le : 13/01/2005
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Date : 26/05/2006 à 18h39
Actuellement, dans l'esprit des gens, la france représente papa-maman. Les Bretons obéissent aveuglément, sans se poser de questions, et dénoncent les contestataires. Si demain la Bretagne devient indépendante, on peut espérer que ça rendra les Bretons un peu plus libres de se remettre en question. Comment ça s'est passé en Europe de l'Est quand Moscou leur a rendu leur liberté ? Le mouvement breton devrait créer une commission d'étude pour aller voir comment ça s'est passé là-bas.

Mettons qu'après l'indépendance, rien ne change et que la Bretagne reproduise le système français tel qu'il est actuellement. Ce sera quand même un progrès pour nous. 1) au niveau économique: on ne sera plus pompé par Paris. 2) au niveau intellectuel: il n'y aura plus le monopole parisien. Même si on se retrouve avec un gouvernement, des médias et un système éducatif tout aussi débiles que ce qui existe actuellement en france, il y a peu de chance que ce soit pire. Le bon sens breton sera libéré et j'espère que ça fera une différence.

Pour l'administration et la bureaucratie, je pense qu'on a déjà toutes les compétences requises. D'ailleurs, pour beaucoup de postes, ça ne change pas grand-chose qu'on ait des fonctionnaires bretons ou français, car ce sont souvent des gens qui ont une approche de technicien et qui ne se posent pas de questions. Ce qu'il faut changer, c'est le personnel politique qui fixe les orientations générales.

Enfin, il faut trouver un système de gouvernement qui permette de marginaliser la minorité gaucho qui fait actuellement la loi dans les pays européens, et en particulier qui nous impose l'immigration massive. Pour faire fonctionner la démocratie, c'est à dire pour neutraliser les gauchos, je pense qu'il faut alléger la bureaucratie, favoriser le fédéralisme, les petites unités indépendantes... Comment virer les gauchos des médias, de l'éducation, et des grandes administrations ? Il y a sûrement des gens qui ont réfléchi à la question, ailleurs qu'en Bretagne. Il faudrait voir quelles recettes ils proposent.