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Des païens bretons profanent des symboles chrétiens


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le : 26. 06. 2007 [16:04]
Yann-Ber TILLENON
Yann-Ber TILLENON
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Des païens bretons profanent des symboles chrétiens
Quatre jeunes ont reconnu, en garde à vue, l’incendie d’une chapelle.

Par Allain Pierre-Henri
QUOTIDIEN : mardi 26 juin 2007


Mobilier, statues et toiture partis en fumée, vitraux et portes soufflées, murs carbonisés et tagués d’un mystérieux sigle : TABM. Dans la nuit du 15 au 16 juin, l’incendie d’une charmante chapelle du XVIe siècle perdue dans un écrin de verdure près du village de Loqueffret (Finistère), a semé stupeur et incompréhension dans les monts d’Arrée. Environ une semaine plus tard, les auteurs présumés de la profanation, trois jeunes hommes âgés de 21 et 22 ans, ont été interpellés et placés en détention pour «destruction par incendie en bande organisée et dégradations et destruction volontaire de biens destinés à l’utilisation publique». Après trois jours de garde à vue, ils ont reconnu l’incendie.
Ils ont aussi admis être les auteurs des saccages de huit autres sites religieux, calvaires et fontaines votives, en mai dans le Sud-Finistère, à Bénodet, Combrit, Pleuven ou encore Clohars-Fouesnant. Avec, à chaque fois, les mêmes constatations : des croix arrachées et jetées à terre, et les lettres TABM inscrites en noir sur les murs de granit des chapelles. «Ils ont justifié leurs actes en expliquant que la religion chré tienne avait selon eux étouffé les cultes païens originels et anciens, a indiqué hier Anne Kayanakis, procureure de la République à Quimper. Ils estiment que trop d’attention et d’intérêt sont accordés aux édifices catholiques et chrétiens, et qu’il est anormal qu’on ne s’intéresse pas davantage aux sites qui sont l’expression de cultures et de croyances traditionnelles de la Bretagne, comme certains lieux de la forêt du Huelgoat ou les alignements de Carnac.»
Sanguinolentes. Une lettre manuscrite adressée la semaine dernière à la rédaction du Télégramme de Brest était venue apporter quelques indices en ce sens. Sur ce manuscrit de quelques lignes, le sigle TABM devenait explicite avec la mention «True Armorik Black Metal» inscrite en guise d’en-tête en lettres sanguinolentes. Les auteurs de cette missive s’y présentaient comme «un groupuscule extrémiste anti-ecclésiastique» voulant «laver la terre d’Armorique des intrus qui y avaient pris place, sans le moindre respect pour nos raci nes celtiques». Leurs cibles ? Tous les symboles du «christianisme et assimilés». Tout en revendiquant l’incendie volontaire de la chapelle de Loqueffret et les dégradations commises sur les autres édifices religieux du Finistère, ces chevaliers de l’apocalypse en herbe annonçaient d’autres méfaits. «Nous allons frapper encore, encore et encore», menaçaient-ils, se faisant fort de «rendre justice» et de faire «tomber les icônes symbolisant la faiblesse d’esprit».
Cette profession de foi aura fait long feu puisqu’à peine vingt-quatre heures plus tard, les gendarmes interpellaient sept personnes dans la région de Quimper, quatre d’entre elles ayant été mises hors de cause et relâchées. Au départ, la piste sataniste doublée d’extrémisme néonazi semblait plausible. TABM, l’intrigante signature des vandales pouvant aussi signifier «True aryan black metal», un groupuscule néo-nazi se réclamant d’une mouvance musicale particulièrement radicale et raciste. Une position que réfutent les trois jeunes hommes. «Ils se veulent seulement des défenseurs du paganisme celte et du druidisme, sans pour autant pratiquer des rituels, précise Anne Kayanakis. Ils se contentaient de se retrouver de temps en temps la nuit sur certains sites pour écouter leur musique.» Pas trace non plus des apparats habituels des «gothiques» dans leur accoutrement, plus proche de celui de banals teufeurs avec blousons à capuche et pantalons kaki que de décavés à longues barbes. Employé d’une collectivité territoriale pour l’un d’eux, et sans activité pour les deux autres même s’ils avaient suivi une formation professionnelle, ils n’étaient pas totalement marginaux.
Monuments historiques. Reste que si les jeunes gens sont désormais hors d’état de nuire, les dégâts subis par la chapelle de Loqueffret, inscrite aux monuments historiques, seront longs à réparer, même si les services de l’Etat, y compris le ministère de la Culture, se sont déjà manifestés. Le pardon prévu à la chapelle chaque deuxième dimanche de septembre devrait toutefois bien avoir lieu cette année. Et attirer comme à l’accoutumée les foules, chrétiens et non-chrétiens réunis.

Réaction de Yann-Ber TILLENON:

Des païens bretons?... Non, des “abrutis” francisés, américanisés, des primitifs, des tarés! Des purs produits du système actuel à abrutir les peuples pour les déraciner, les métisser, les indifférencier. Il veut les uniformiser pour les rendre déportables et corvéables à merci sur le marché mondial du travail. Ce système matérialiste marchand est l’apogée, l’ aboutissement et donc la fin de l’occident chrétien niveleur égalitariste et américanisé. C’est la fin de son idéologie du “paradis” dans la consommation. Il est décadent dans la plus extrême confusion, accompagné de bruits, de rythmes, qu’il appelle “musique”!

Ce sont justement ces aliénés, les “TABM”, les vrais Chrétiens. Ils brûlent les temples païens, européens, que sont les chapelles et églises dans la nature bretonne. Elles on été bâties par la mentalité païenne européenne multimillénaire. Ils sont comme leurs ancêtres, chrétiens primitifs. Ces derniers brûlaient les temples romains et leurs bibliothèques! Les bibliothèques détenaient la science, le péché de la “connaissance” ancestrale indo-européenne , gréco-romaine. Il nous a fallu attendre la Renaissance, plus de mille ans avant d’en retrouver les traces!...

Le sacré est toujours pour les vrais Chrétiens le détournement du divin. “Sacré”, du latin “sacer” voulait donc dire “dangereux”, à l’origine. Mais ensuite ce qui était négatif pour les premiers Chrétiens orientaux est redevenu naturellement positif pour la mentalité européenne. “Sacer” a donc donné “saint”, “sacro-saint”, pour les Catholiques, ces Chrétiens paganisés! Le divin, la vérité, chez les vrais Chrétiens dualistes, ne peut être uniquement que transcendant, abstrait, invisible, dans l’ au-delà, dans la “Jérusalem céleste”.

Cela donne aujourd’hui la mentalité de leurs héritiers “intellectuels” laïques. Pour eux, la vérité est spéculation. Elle ne peut pas être concrète, immanente, visible, dans la pratique, le “profane”! Il n’y a rien de plus païen, européen, que les chapelles bretonnes avec leurs saints qui ont remplacé les Dieux celtes! Ces “TABM” me rappellent la réaction des musulmans qui remplacent aujourd’hui les Chrétiens. Ils brûlent des églises et ce que les prolos des banlieues ont de plus sacré: leur voiture et les magasins, temples de la marchandise, chapelles de l’occident !...

Cela me rappelle aussi les Témoins de Jéhovah. Mon oncle décédé, Léon kaplan, était le beau-frère de mon père et témoin de Jéhovah. Il a eu droit, comme messe, à un discours dans un hangar en béton quand il est parti. C’était vide de tout sacré. Il me tenait toujours des discours bibliques anti-cathos!... Pour lui, les Catholiques n’étaient pas des vrais Chrétiens. Il avait, je pense, bien raison.

J’étais encore hier soir, à 19 heures à une messe à Saint Nicolas du Chardonnet, chez les cathos intégristes. C’était en hommage au Druide “Allobrognatos”, Bernard Jacquelin récemment décédé. Le prêtre alsacien, l’abbé Schaeffer, est un colosse de deux mètres de haut, impressionnant en costume traditionnel. Il a fait une messe en latin et un discours en français d’une demie heure. Il a vanté les mérites et les travaux historiques du druide nationaliste païen Bernard Jacquelin!...Je ne vois pas ce qu’a de chrétien ce prêtre catho intégriste!... Mais les “TABM” auraient peut-être essayé de le brûlé!...


Yann-Ber TILLENON
Paris, 26 juin 2007