La page "Facebook" du FRONT BRETON EN 2014 est un espace privilégié de diffusion d'idées pour une meilleure compréhension de ce qu'est l'Emsav. Voici quelques-unes des interventions de Yann-Ber TILLENON, au coeur de débats passionnés...

Nos racines mythiques et spirituelles

Le but essentiel, pour nous, dans ce « Parlement breton », c’ est de faire découvrir aux lecteurs bretons :

- d'une part comment « Breizh » et toute l’Europe ont presque fini par oublier leurs racines mythiques et spirituelles

- d’autre part, aussi, comment de nouvelles voies de la Connaissance nous encouragent à redécouvrir le message de la Tradition celtique et européenne, comme alternative au matérialisme aujourd’hui décadent.

Un grand effort a été réalisé par l’École anthropologique mythographique, représentée notamment par Ernst Cassirer, Mircéa Eliade, Christian Guyonvarc’h et Gilbert Durand. Cet effort donne à l’Européen d'aujourd'hui l'opportunité extraordinaire de se souvenir de ses origines et, ainsi, de récupérer consciemment le patrimoine de Sagesse qui est en lui.

Le renouveau des Sciences Physiques et Biologiques permet de redécouvrir, par de nouvelles Voies, la logique du Vivant dont parlait jadis la Tradition.

En d’autres termes, le Breton et l’Européen du 21 e siècle peuvent actualiser ce que leur inconscient garde et protège, et que la philosophie française, occidentale, ne leur a pas toujours permis d’épanouir correctement. Ce "retour au Sacré" apparaît comme une démarche nécessaire au Breton et à l’homme contemporain en général qui veut participer des mutations spirituelles et matérielles en cours dans un monde menacé de disparaître.

Cette Sagesse, ou "Philosophia Perennis", incluse dans la pérennité de l’espèce, est accessible à chacun, et non pas seulement chez nous. Cela indépendamment de toute considération de race, sexe, couleur ou condition sociale.

Il ne s'agit pas d'une recherche de connaissances encyclopédiques, ni d’un intellectualisme universitaire, ni d'un nouveau catéchisme, mais plutôt de devenir capable de « comprendre » ce qui se passe et pas seulement d’ « apprendre ».

Aux "Brezhoned" de l'Emsav

L’Emsav est un processus révolutionnaire, au sens « artistique », « historique » de « renaissance » européenne d’un État bretonnant dans l’histoire de « Breizh » et de l’Europe. Il ne faut surtout pas que trahissent les « Brezhoned » nationaux de l’Emsav, embryon de cet État !

Ils ne doivent donc pas se compromettre avec les mascarades électorales de l’État « France » et participer de son histoire dans la « Bretagne » que cet État a créée pour fabriquer des « Bretons » .

L’Emsav doit laisser cela aux Français régionaux du « mouvement breton ». Le problème est la coordination des deux mécanismes différents et opposés pour qu’ils deviennent complémentaires, efficaces et synchronisés.

C’est effectivement l’opportunité que peut déjà apporter ce « Front Breton en 2014 » qui est déjà un "Parlement", comme le prouvent les débats qui font réagir. C'est très bien. Ils font le « ménage » parmi les idées et les gens en permettant une place pour chacun et chacun à sa place. C’est la définition de l’ordre selon nos anciens !...

3 ans pour se mettre au "brezhoneg" !

Voyage de Yann-Ber Tillenon en Laponie, décembre 2011
Kêrvreizh en Laponie, 30 décembre 2011


L'appellation « Français résidant à l’étranger » est très révélatrice et intéressante du point de vue de l’analyse philosophique, depuis « Breizh », l’ « Emsav », sans agressivité, pour y voir plus clair dans le brouillard ...

Qu’est-ce donc que cette idée pour un homme « brezhon », un emsaver bretonnant, qu’ être « Français de l’Étranger » ? Étranger à qui, que, quoi ?... À la « Bretagne », donc effectivement à la France ?

Personnellement, il m’arrive de me sentir beaucoup plus à l’ « étranger » en « Bretagne », avec des Français bretons, que dans certains pays d’Afrique ou d’Europe, avec des « Touaregs » ou des « Lapons » par exemple….

Eux, ils sont souvent bien plus en harmonie avec moi pour l’avenir de l’Europe, de l’Afrique et le monde des peuples fédérés que les Français de Bretagne !!!...

Quand on se présentait autrefois à une élection, en Bretagne, afin de faire un « coup médiatique », pour diffuser des idées fédéralistes de l’Emsav, je pouvais comprendre : je l’ai fait moi-même, à Lannilis, il y a 8 et 14 ans ! …

Aujourd’hui avec Internet, qui est beaucoup plus efficace pour propager, cette démarche de provoc électorale est moins efficace. Elle est même devenue complètement inutile !

Comment l’idée pourrait-elle venir un instant à un homme, "emsaver breizhour », un bretonnant de l’État « Breizh » embryonnaire, de représenter les « Français à l’étranger » dans une quelconque circonscription ?...

N’est-ce pas la parfaite démonstration de ce qu’on appelle le « mouvement breton » de « Bretagne » ? Il reste dans l’historicité, la spiritualité de l’État « France » donc de l’esprit français incarné en français.

N’est-ce pas l’opposé de l’historicité, de la spiritualité de l’ « Emsav », de l’État « Breizh », donc de l’esprit « brezhon » incarné en "brezhoneg" ?...

Ici se trouve la particularité de ceux qui maîtrisent bien le « brezhoneg »…. Ils ne le feront pas tous, mais éventuellement, ils peuvent servir l’Emsav, l’État « Breizh » !

Ce qui est absolument certain, c’est que ceux qui ne le maîtrisent pas ne pourront jamais le faire s’ils restent, spirituellement, des étrangers, des « Français de l’étranger », comme ils disent… à « Breizh » !

C’est pourquoi le « mouvement breton » francisant reste « récupéré ». Il entretient volontairement la confusion. Il reste au service de l’État jacobin français parce qu’il n’a pas fait la rupture entre un esprit et un autre, donc entre un État et un autre, en ne changeant pas de langue de travail.

Le "Brezhon", comme Européen, est chez lui partout en Europe, ici en Laponie finlandaise

Votre réaction en français n’est-elle pas typiquement française d’un Français du « mouvement breton » ?!!!...

Que fait-elle d'autre sinon confirmer tout ce que je dis ?... En effet, apparemment, on ne comprend pas (ou ferait-on semblant de ne pas comprendre ?) ce que j’expose quand je parle de langue d’inclusion et de langue d’exclusion…

Cela dit, quelle est votre définition du « Breton » pour servir l’État bretonnant philosophique ? Moi j’en fais une définition linguistique, philosophique, pour des Européens. La Bretagne fait encore partie de l’Europe, jusqu’à preuve du contraire…

En dehors de cette conception culturelle, géographique, n’avez-vous pas cette seule conception naturelle, biologique, comme pour les vaches pie-noir, les chevaux « postiers » ou les artichauts ?... Les Australiens ne prennent-ils que des kangourous dans leur Parlement ?!...

D’autre part, vous me dites : « Combien sont-ils les responsables européens formés politiquement en néo-breton… »… C’est aussi une remarque typiquement politicienne du système français !...

Il n’est pas question de miser sur la quantité mais sur la qualité. C’est justement l’apprentissage de la langue qui permettra de faire le tri. C’est ce que je vous ai dit dès le départ de cette page… Vous avez trois ans devant vous, braves combattants qui semblez très motivés !...

Bon, sur ce je pars dans la nuit en traîneau tiré par des huskies « Us ki » (« Haut chien » en breton…)

Le médicament "brezhoneg"

Kêrvreizh chez les Lapons, au Pays de "rennes"...

Oui, les mots, quand on écrit, sont pour moi comme les touches de couleur en peinture… Ils sont très importants… Comme tous les outils pour créer... Il ne faut pas les employer n’importe comment… Sinon, mieux vaut rester dormir et rêver !...

C’est pour cela que j’ai commencé de marteler la différence, ici et ailleurs, entre « Breizh » et « Bretagne » depuis des années. Cette confusion malheureuse qui est faite entre « Breizh » et « Bretagne » est une maladie chez beaucoup de braves gens. Elle ne fait que servir l’État français jacobin qui l'entretient, bien-sûr !... Elle maintient l’Emsav alité avec une maladie chronique depuis très longtemps. Il est temps d’en finir, de guérir !...

Je l’ai encore dit hier matin. Ce sont les États qui donnent une identité aux peuples, aux sociétés, en incarnant l’Esprit, l’Être, l’Entité. C’est l’État « France » qui donne l’identité française « Bretagne », en français, aux Bretons qui en ressentent le besoin matériel dans la décadence. C’est l’État « Breizh » (l’ Emsav) qui donne l’identité « Brezhon » en brezhoneg aux Brezhoned qui en ressentent le besoin spirituel dans la renaissance.

« Kêrvreizh » est ici, en Laponie finlandaise. Les Lapons sont , comme les Bretons, un peuple très intéressant, très résistant… Mais qui sont-ils ?... Quelle est leur identité ?... Quelle est leur civilisation ?... Sont-ils russes, finlandais, suédois ou norvégiens ?... Ils n’ont pas d’État à eux, donc pas d’identité contemporaine, sinon folklorique !... Ils sont répartis sur quatre États !... Ils ont une culture ancienne, issue d’une vieille civilisation, mais ils n’ont pas de civilisation contemporaine !... Donc il n'existent pas politiquement !...

Oui... Je suis pour l’union, l'union des contraires, pour l’union des opposés, la "coincidentia oppositorum", la vérité comme totalité paradoxale. Oui ! Mais à l’intérieur d’un même ÉTAT, d’une même TÊTE au service d’un même peuple, d’une même société. Je suis pour notre État « brezhon », notre tête « BREIZH », comme tu le dis toi-même. Cela n'est possible que par le même véhicule de l’esprit, une même langue, « ar brezhoneg », avec ceux qui l’ont apprise.

Sinon, oui, absolument, il faut être obtus et fermé à ceux qui ont toujours été une maladie pour notre « tête », donc une maladie « mentale » : Les mauvais Français du « mouvement breton » en français. Il faut se « préserver » ! ...

C’est comme pour le SIDA, il faut mettre un préservatif !... La maladie mentale « mouvement breton » empêche de recevoir, d’incarner dans l’État « Breizh » l’entité collective brezhon véhiculée par le « brezhoneg ». Comme toute maladie mentale, elle aliène ceux qui en sont atteints...

Cela va même jusqu’à donner des fous aliénés, des pervers comme Le Lay de l’extrême droite française maquillée en « breizatao.con » ou Fabien Lécuyer de l’ extrême gauche française maquillée en « ABP ». Ils refusent le fédéralisme, donc l’esprit de l’Emsav, ils ne comprennent rien à l’Emsav parce qu’ils sont atteints par le « mouvement breton », cette confusion entre « Breizh » et « Bretagne ».

Leur pathologie mentale, l’aliénation par la tête, (l’État), suite à la confusion entre l’État « France » et l’État « Breizh » pousse même ces idiots malades à me menacer physiquement par Emails !... Ils ne veulent pas que je les cite sur facebook et que je parle de leur maladie qui est pourtant bien « bretonne », c’est-à-dire étrangère à « Breizh », comme le nationalisme raciste de Le Lay et le socialisme marxiste de Lécuyer...

Leur aliénation les pousse à importer des idéologies d'autres qu'eux-mêmes, étrangères, venues d’ailleurs. C’est cela la définition de l’aliénation historique !... Leurs faiblesses politiques les poussent donc à se rassurer en se complaisant dans la délation ou l’exclusion. L’antisionisme, l'antisémitisme pour le premier, l’antinationalisme pour le second ! Il leur faut un "bouc émissaire"... Ils ont un point commun: le "mouvement breton", l'anti-Emsav, l'anti-fédéralisme !...

C’est pour cela qu’ils sont « Bretons », de « Bretagne », qu’ils sont « autres » que « Brezhoned » de « Breizh » dont ils se réclament pourtant. C’est cela la maladie de la confusion mentale. Le Lay récupère dans les poubelles, les idées du 19e siècle fondées sur le matérialisme biologique : la « lutte des races », Lécuyer récupère aussi les idées du 19e siècle fondées sur le matérialisme économique : « la lutte des classes » !

Ces deux matérialismes sont, surtout pour « Breizh », aussi stupides l’un que l’autre puisque non seulement ils lui sont étrangers, mais « Breizh » est avant tout une démarche étatique, spirituelle, philosophique, et non pas économique ou biologique, puisque c’est une construction étatique selon le monde traditionnel et non pas industriel.

Il n’y a qu’une seule solution possible pour eux, qui sont représentatifs de beaucoup d’autres… Pour enrayer la maladie, arrêter l’aliénation, c’est la guérison ! Le seul endroit pour guérir, c’est l’Emsav, par le médicament « brezhoneg » si l’on veut construire l’État « Breizh » et le médicament « français » de l’État « France » si l’on se réclame de « Bretagne » ! C’est : ou bien le Parlement Français de la décadence (avec ses riches et ses pauvres), ou bien le Parlement « Brezhon » de la renaissance (avec ses philosophes et ses disciples !...).

Une nouvelle sagesse européenne en général et celtique en particulier

Merci Guillemain de nous démontrer, dans ce pré « Parlement Breton » sur facebook, l’honnêteté et la valeur de ton niveau spirituel !... Philippe Jouët n’est pas un jouet, mais certainement le meilleur celtisant vivant aujourd’hui dans le monde ! Je m'honore d'ailleurs d'avoir créé le Kelc'h Maksen Wledig en 1983 avec lui !

Quant à ta pratique de l’amalgame entre moi et certaines autres personnes… Elle est tellement éculée depuis Staline qu’elle ne peut plus tromper grand monde à part quelques Gogos !... C’est comme si des journalistes étaient assimilés ou complices de ceux qu’ils interviewent !!!...

Les conséquences de ta suffisance française comme celle du « mouvement breton » face à l’Emsav sont très graves d’hypocrisie. Elles enferment les jeunes francisés dans l’ethnocentrisme français jacobin qu’ils ne font que reproduire alors qu’ils croient s’en sortir !...

C’est ce qui a permis aussi à cette France-là et à l’Occident d’exporter son modèle soi-disant “philosophique” un peu partout dans le monde. On se rend compte aujourd'hui qu'il ne pourra jamais mener qu’à une impasse et qu’il menace même la planète !....

D'où une profonde remise en cause des valeurs de l’Occident par l’Occident lui-même, la fuite vers les pseudo-paradis orientaux, l’explosion d’une spiritualité qui cherche refuge dans n’importe quelle secte, la recrudescence de la violence et de la peur dans les sociétés décadentes.

Dans le même temps, grâce aux redécouvertes de la philosophie classique, celtique, druidique et autres, l’Occident est de nouveau mis en contact avec un héritage pluri-millénaire. Il le fait revenir à plus de vingt-cinq siècles en arrière.

S’agirait-il d’une simple régression à effectuer ? Certainement pas, car cette aventure des vingt-cinq siècles derniers a enrichi l’humanité d'expériences extraordinaires et il serait erroné de croire qu'elle ne fût qu’une digression inutile.

Nous devons donc tirer profit de cette expérience ! Sinon, nous courons le risque de voir la planète tout entière “céder au désespoir” !... II ne s’agit pas d’annoncer l’apocalypse, ni d'attendre le troisième millénaire avec fatalisme, ni de faire un quelconque réquisitoire contre la France et la philosophie de l’Occident…

Il s’agit de comprendre, avec maturité, que l’on peut envisager une nouvelle sagesse européenne en général et celtique en particulier pour bâtir notre État philosophique, spirituel, sur la base de la critique de la société économique, matérielle . Elle nous permettra de nous améliorer, de nous transmuter, d’être à l’écoute, pas seulement de soi-même, mais surtout de “l'autre” et de nos Dieux, souvent devenus « Saints » !....

"Chevaliers" et "Dames" au service de l'Emsav

Kêrvreizh au nord de la Laponie finlandaise

Je reviens d’une longue virée en traineau tiré par des rennes chez les Samis d’Inari, au nord de la Laponie finlandaise. Ce vieux peuple européen est incroyable. Divisé sur cinq États différents, il résiste et n’a toujours qu’une langue et un drapeau !!!...

Je répète encore que tout le monde a raison ici. Chacun défend les siens ! Le choix est simplement étatique, « historique ». Il n’est pas « ethnique » ou « héréditaire », un problème de société. C’est un problème d’État, et donc de langue d’État.

Ce sont les États qui font l’ « historique ». Ils font au présent le « politique » qui deviendra historique ensuite. Il est évident qu’un Emsaver d’origine italienne comme Eric Pianezza sert l’État « Emsav » et qu’un « Breton » comme Guillemain ne le sert pas et qu’il restera, comme d’autres, dans la « société » ou servira l’État français !...

Le choix historique, identitaire, pour les actuels « Bretons », ou autres, se situe donc entre deux États, deux histoires : l’ État « Emsav » (Breizh) ou l’État « français » (France) ou autres s’ils veulent, puisque ce sont les États qui font l’identité d’un pays en incarnant l’esprit, les « entités » identiques.

Comme ils l’ont fait dans le passé en choisissant l’État « France » et sa langue française, des « Bretons » peuvent changer à nouveau d’identité en choisissant l’État « Emsav » et sa langue bretonne nouvelle.

C’est à peu près la même situation qui se pose pour les immigrés en France. Ils choisissent, à leur majorité, entre l’identité de l’État de leurs parents ou l’identité de l’État « France ».

La différence pour nous est que l’État-autorité « Emsav » n’est aujourd’hui qu’embryonnaire, désorganisé. Il est le produit d’idéalistes révolutionnaires et non pas seulement de simples fonctionnaires. De plus, j’ai dit cent fois que « Bretagne » pouvait très bien rester la société-liberté qu’elle est avec ses « Bretons », ses « Frantons » et autres Turcons et Bantons !...

Choisir l’Emsav, c’est choisir d’être un philosophe pratique, actif, idéaliste, d’être un nouveau « Chevalier » ou une nouvelle « Dame » au service d’un État nouveau, un État « révolutionnaire » parce que l’État d’une nouvelle renaissance philosophique avec une nouvelle langue. Sinon pourquoi changer d’État si c’est pour refaire la même chose, même en breton, en admettant que cela soit possible ?...

Nos ennemis dans la société seront ceux qui lutteront pour conserver l’État français jacobin et sa Bretagne décadente ! A force de taper sur le même clou, il va peut-être finir par s’enfoncer dans les dures caboches bretonnes !!!...