Socio-histoire de Bretagne ou le "culte de l'exclusion"

par Yann-Ber TILLENON

Le cas des nationalistes conservatistes est intéressant pour faire la critique constructive du « mouvement breton » opposé à l’ « Emsav ».

Ils synthétisent très bien, à eux seuls, cette maladie mentale qui fait partie de la schizophrénie bretonne, comme la haine du père, donc du pouvoir, de l’État etc... Ils ne supportent pas ce qui est positif, la polarité "+", masculine. Il faut être « marginal ». C’est le « bien » face au « mal » !...On appelle cela aussi souvent en psychiatrie le "culte de l'exclusion" . Le blog « Breizatao » est très révélateur de ces symptômes : ses références sont celles de Stur, la revue d’un exclu de l'État dans les années 1930 !

Il existe trois tendances socio-historiques en « Bretagne ». La première est infiniment majoritaire. C’est l’assimilation à l’État français jacobin qui répond aux besoins de la population.

Cet État offre aux Bretons une civilisation qui n’est pas historiquement la leur, mais une civilisation quand-même, tout en étant facteur de pathologies par le déracinement, l'aliénation, la désarticulation mentale.

La seconde, très minoritaire, est la participation à l’Emsav. C’est une bonne thérapie en développant un État « Brezhon » européen, d’artistes, de fonctionnaires politiques néo-bretonnants. Ils remplacent l’État français et développent déjà une nouvelle civilisation bretonne embryonnaire en Europe.

Cette renaissance devrait être une civilisation, un facteur de ré-enracinement dans l’histoire, donc un facteur de meilleure santé par ré-articulation mentale individuelle et sociale collective.

La troisième tendance est une mouvance entre les deux. Elle refuse l’un et l’autre. C’est le « mouvement breton ». Il conteste l’État français moderne, mais il est strictement incapable d’en bâtir un autre, moderne ou post-moderne, en remplacement !

Cela pousse ses « militants », à défaut d'État, à se réfugier dans la « société », surtout la société du passé. Ils ont la nostalgie d’une société paysanne du 19e siècle, d’un monde traditionnel breton disparu dont ils prennent la défense contre le monde industriel français !!!… voir Site Kelc'h Maksen Wledig

Leurs contradictions démesurées les conduisent à la jouissance des provocations apolitiques. Ils ont ensuite le plaisir doloriste d’échouer, d’être vaincus. Ils peuvent donc ainsi être les malheureux bienfaiteurs « torturés », de pauvres « incompris ».

Ils sont alors de bons martyres exclus. Ils peuvent ainsi prouver leur foi masochiste dans le « culte de l’exclusion » ! … voir sur ce sujet les travaux de l'ethno-psychanalyste Tobie Nathan

On appelle cela aussi en psychiatrie la « névrose de l’échec ». La nostalgie les conduit au passéisme donc à la haine du présent, donc à l’exclusion du pouvoir existant aujourd’hui. en savoir davantage sur la psychologie de l'échec

De nombreux nationalistes conservatistes sont incapables d’apprendre la nouvelle langue d’État de l’Emsav. Ils ont la haine de la tête, de leur « papa » : l’État français contemporain en place. C'est lui qui aurait dû leur apprendre le breton d’État pour agir contre lui-même !!!... Ils sont donc dans la haine de la « capitale », donc dans la haine des « Parisiens ».

Ils sont aussi dans la haine des « Juifs » ! Ils les rendent responsables de leur propre impuissance pour justifier leur incompétence à se former dans l’Emsav…. Il faut bien que quelqu'un d'extérieur, "le mal", soit responsable de leurs faiblesses intérieures puisqu'ils sont sûrs d'être eux-mêmes "le bien" !...