Changer d'Etat, changer d'état d'esprit

Vous avez tous un problème intéressant, vous, les utopistes, qui refusez de vous mettre à l’étude du néo-breton sous de multiples prétextes…, alors que c’est pourtant bien la langue que vous défendez, de manière « intellectuelle » !...

L’idée d’un « Parlement » qui parlerait français, donc d’un Parlement français, maintiendrait, bien-sûr, « Bretagne » en français (c’est un pléonasme). Elle resterait une succursale de l’ « entreprise France », évidemment, comme autrefois, à cause des nobles francisés.

Moi, je suis réaliste et pragmatique. L’utopie, comme l’a déjà validé très clairement l’histoire, c’est de croire de manière romantique que « Bretagne » redeviendrait « Breizh » en français, comme si שְׂרָאֵל (Yisrā'el en hébreu) pouvait devenir سْرَائِيلُ (Isrā'īl en arabe) !!!...

J’imagine déjà La « Knesset » (כנסת), le Parlement israélien, en arabe : لكنيستت . Le mot arabe signifie "parler" tandis que le mot hébreu signifie "traduire". J’imagine aussi Aziz Dweik s’adressant en hébreu (ִבְרִית / ivrit) dans le Parlement palestinien (البرلمان الفلسطيني) aux gens du Hamas !!!... La Palestine (en arabe: فلسطين / Filastīn) pourrait redevenir en hébreu: פלשתינה / Palestina !!!...

L’idée des traductions simultanées est bien amusante. Vous ne comprenez pas, à cause de votre francisation, que vous êtes comme des nobles de la trahison d’autrefois qui sont responsables de la perte de notre souveraineté.

Le problème « breton/français » n’est pas qu’un simple problème de passage d’une langue à une autre pour demander un bout de pain ou un coup de rouge et « bara-gwiner » !

Le passage d’une langue à une autre, c’est le passage d’un état d’esprit à un autre, donc d’une spiritualité à une autre. Ce n’est pas la même âme invisible qui s’exprime dans une langue ou dans l’autre.

Ce qui peut être traduit pour les besoins les plus naturels ne l’est plus du tout pour les besoins spirituels qui sont la raison d’être de l’âme d’un État traditionnel comme « Breizh », à motivations philosophiques, avec son Parlement incarnant l’âme du pays.

La langue de l’âme d’un État industriel à motivations économiques, comme « France », ne peut pas exprimer la même chose. C’est le même problème entre l’arabe et l’hébreu moderne. Il n’y a pas de compromis possible.

Ensuite, du haut vers le bas, la SPIRITUALITÉ des lois votées dans l’ÉTAT (relations dans l’étage métaphysique) influence la MENTALITÉ dans la SOCIÉTÉ (relations dans l’étage psychique) qui influence ensuite la RÉALITÉ dans le TERRITOIRE (relations dans l’étage physique).

Ainsi, répétons-le inlassablement, il n’y a aucun changement possible INDIVIDUEL-MENTAL de soi-même, ou COLLECTIF-SOCIAL de la société, sans début de changement de langue.

L’idée qui consiste à croire que tout se vaut et s’équivaut sans aucune différence et se retrouve interchangeable sans conséquence est effectivement typique de l’utopie de la mentalité française totalitaire issue de la langue française !...